« Ces violences faites ‘au nom de Dieu' contre d'autres croyants sont insupportables, elles ne blessent pas seulement une religion mais l'humanité tout entière », écrivent-ils. « Nous voyons de plus en plus monter une violence dont nous récusons l'argumentation religieuse. Cette intolérance est déjà à l'œuvre dans notre propre société, elle se manifeste dans les dégradations de lieux de cultes et les menaces envers des croyants ».
Dans cette déclaration, les responsables protestant (pasteur Claude Baty), juif (rabbin Gilles Bernheim), orthodoxe (pétropolite Emmanuel), musulman (M. Mohammed Moussaoui), catholique (cardinal André Vingt-Trois) et bouddhiste (révérend Olivier Wang-Genh), déclarent fermement « que nul ne peut se prévaloir des religions que nous représentons pour légitimer des violences, des ségrégations et même du mépris à l'égard d'un être humain ».
« Nous encourageons les fidèles de nos communautés à résister au repli et à la peur ; nous sommes convaincus qu'ils sauront prendre la mesure de cette responsabilité », affirment-ils en dénonçant l'instrumentalisation de la religion. « Nous désirons être artisans de paix dans notre pays et dans le monde ».
« Hommes et femmes de bonne volonté, croyants et non-croyants, il nous faut sans cesse travailler à la réconciliation, sachant que la haine de l'autre est une maladie mortelle pour l'ensemble de la société. La fraternité est un défi que nous sommes appelés à relever, tous ensemble », concluent-ils.
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