« À l'approche du 13 mars, journée choisie pour la manifestation pacifique à laquelle ont appelé les forces du 14 Mars, les menaces anonymes se multiplient à l'encontre d'un certain nombre de journalistes et de membres de la société civile (dont le souhait de ne pas voir leur nom cité est en lui-même révélateur) », a indiqué hier la FDHDH dans un communiqué.
« La FDHDH-Liban craint que la menace ne soit un exemple de ce que feront par la suite ceux qui ont déjà un passé riche en répression des libertés et en renonciation au respect des droits de l'homme et de ses libertés. Ces premières gouttes annoncent-elles un orage ? » ajoute la FDHDH.
De son côté, l'association Journalistes contre la violence a elle aussi condamné « les intimidations et les menaces de mort, les insultes et les atteintes à la dignité de certains journalistes ». « Cela prouve l'existence d'une campagne organisée de violence morale et intellectuelle, et de répression de la liberté d'expression et d'opinion. Cela constitue apparemment un exemple de ce qui attend les Libanais dans les jours à venir », a noté l'association dans un communiqué.
Journalistes contre la violence a par ailleurs demandé ce qu'il en est du sort des quatre opposants syriens enlevés récemment au Liban ainsi que de la collaboration présumée d'un officier des FSI. L'association a estimé qu'il était nécessaire de parvenir à déterminer rapidement l'identité des responsables et a appelé à « faire la lumière sur le sort des quatre opposants et à sanctionner les coupables de cet acte criminel en prenant les mesures judiciaires les plus lourdes à leur encontre ». L'association a enfin exprimé ses craintes concernant « un retour à la domination des services de renseignements sur la vie politique libanais, dans ce qui rappelle aux Libanais les pratiques de l'ancien régime sécuritaire ».
L'orient le jour