L'erreur du pélagianisme
A plusieurs reprises, le pape François s’est dit préoccupé par un courant « pélagien » dans l’Eglise : une allusion à cette forme de volontarisme de l'hérésie du moine hérétique Pélage (v. 350-v. 420) qui fait perdre le sens de "l'onction", du primat de la grâce, pour s'appuyer sur ses propres forces, comme dans son homélie pour la messe chrismale, le Jeudi saint (cf. Zenit du 28 mars 2013).
Le pape le mettait en garde à nouveau dans son discours à la curie romaine contre « un courant de pélagianisme » (cf. Zenit du 12 juin 2013).
L’erreur de ce courant est de croire que le salut est au bout des efforts humains, au lieu de comprendre qu'il est un don obtenu par le sacrifice du Christ, dans lequel l'homme est invité à entrer, librement.
Le pape François livre l’antidote à cette erreur dans un « tweet » posté ce 27 septembre sur son compte @Pontifex_fr avec une nuance ecclésiale : le don de Dieu est reçu en Eglise, en communion. On n'est pas chrétien sans la grâce, le don de Dieu, pas pas non plus tout seul, ni sans médiations humaines.
« Nous ne deviendrons pas chrétiens par nos propres forces. La foi est avant tout un don de Dieu qui nous est donné dans l’Église et par elle », écrit le pape.
Aux catéchistes du monde, ce vendredi soir, en la salle Paul VI du Vatican, le pape a de nouveau insisté sur le fait que Dieu précède l'homme, comme, disait-il avec une image qu'il affectionne, la fleur de l'amandier qui est la première fleur à fleurir au printemps.
Le pardon de Dieu
Hier, jeudi 26 septembre, le pape avait publié un message très bref qui reprend aussi un de ses thèmes de prédilection : « le pardon de Dieu »
« Le pardon de Dieu est plus fort que tout péché », écrit le pape. On se souvient que lors de son tout premier angélus, le 17 mars 2013, il avait lancé cet appel à croire toujours au pardon de Dieu, invitant à ne jamais se lasser de demander pardon puisque Dieu ne se lasse jamais de pardonner.
Le pape disait notamment ceci : « Avez-vous pensé à la patience de Dieu, la patience qu’il a avec chacun de nous ? C’est sa miséricorde. Il prend toujours patience, patience avec nous, il nous comprend, s’occupe de nous, il ne se lasse pas de nous pardonner si nous savons revenir à lui avec le cœur contrit. "Grande est la miséricorde du Seigneur", dit le psaume » (cf. Zenit, 17 mars 2013).
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