Lors de la messe de ce 22 octobre 2013, à Sainte-Marthe, le pape a commenté la première Lecture, un passage de la Lettre de saint Paul aux Romains (5,12.15b.17-19.20b-21).
L’intelligence ne peut expliquer le mystère
Pour le pape, le « mystère » dont parle l’apôtre Paul « ne se comprend qu’à genoux, dans la contemplation. Pas seulement avec l’intelligence. Quand l’intelligence veut expliquer un mystère, toujours, toujours, elle devient folle ! Et c’est arrivé dans l’histoire de l’Église ».
De la part de l’homme, il faut donc « la contemplation : l’intelligence, le cœur, à genoux, la prière… tout cela ensemble, pour entrer dans le mystère ».
Mais le mystère est aussi rendu proche car « Il est le Dieu proche ! ». Il est « proche de [l’homme], de son histoire ». Dès le premier moment, « lorsqu’Il a choisi Abraham, Il a marché avec son peuple ».
Pour le pape, Dieu est comme « l’infirmier, l’infirmière dans un hôpital » : « il guérit les blessures une par une, mais de ses propres mains. Dieu s’implique, il s’immisce dans les misères, il s’approche des plaies et les guérit de ses mains, et pour avoir des mains, il s’est fait homme ».
« Dieu ne nous sauve pas seulement par un décret, une loi ; il nous sauve avec tendresse, il nous sauve avec des caresses, il nous sauve par sa vie, pour nous ».
Une préférence pour les pécheurs
Le pape a également évoqué la parole : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ». « Chacun connaît ses misères… et elles abondent ! » Mais « le défi de Dieu est de vaincre cela, de guérir les plaies », et de « faire ce cadeau surabondant de son amour, de sa grâce ».
Il a souligné la « préférence de Jésus pour les pécheurs » : « Dans le cœur de ces personnes, le péché abondait. Mais lui, il allait vers elles avec cette surabondance de grâce et d’amour. Ceux qui sont le plus proches du cœur de Jésus sont ceux qui sont le plus pécheurs, parce qu’il va les chercher, il les appelle tous : « Venez, venez ! ». Et quand on lui demande une explication, il répond : « Mais, ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin du médecin ; je suis venu pour guérir, pour sauver » ».
« La grâce de Dieu vainc toujours, parce que c’est Lui-même qui se donne, qui s’approche, qui caresse, qui guérit » : « comment pouvons-nous manquer de confiance en un Dieu si proche, si bon, qui préfère notre cœur pécheur ? ».
« C’est un Dieu qui vainc toujours par la surabondance de sa grâce, par sa tendresse », « par la richesse de sa miséricorde », a conclu le pape.
Avec Hélène Ginabat pour la traduction
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