que Matthieu décrit à partir de saint Joseph, le père adoptif de Jésus.
Explication des lectures
Après la naissance de Jésus, l'évangile de Matthieu nous présente différentes scènes qui se répartissent dans les fêtes de ces jours-ci : l'adoration des Mages (Epiphanie), la persécution d'Hérode (Saints Innocents) et la fuite en Egypte ainsi que le retour à Nazareth (ce dimanche). À deux reprises, l'ordre de prendre l'enfant et sa mère (une expression répétée quatre fois) est donnée par l'ange à saint Joseph, qui l'exécute et accomplit ainsi les Écritures : à travers les vicissitudes communes à tant de familles ballottées par les circonstances, le fils de Dieu s'incarne vraiment dans l'histoire avant de commencer sa vie publique (Mt 3). L'Église nous invite donc à célébrer la sainte Famille pour imiter ses vertus.
Pistes de méditation
Les menaces contre la famille : La jalousie tyrannique d’Hérode est immense et menace l'Enfant Jésus qui vient de naître. Quel contraste entre la naissance démunie et cachée à Bethléem, et la violence des puissants pour faire disparaître ce qui pourrait les menacer ! Aujourd'hui le même contraste se perçoit dans différents domaines, ce que Pascal a décrit avec une lucidité surprenante:
"C'est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d'opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence… " (1)
Prince de la Paix, envoie-nous saint Joseph pour protéger nos familles et nos âmes !
Prendre soin de nos personnes âgées : l’exhortation de Ben Sirac le Sage (première lecture) a été reprise par le Pape François qui insiste tant sur la charité fraternelle, en particulier dans nos familles. Dans une homélie récente, il nous raconte une anecdote savoureuse:
«Il était une fois une famille, un papa, une maman et beaucoup d’enfants. Et il y avait aussi un grand-père qui vivait avec eux. Mais il avait vieilli et, à table, quand il mangeait sa soupe, il se salissait : la bouche, la serviette. Il n’était pas beau à voir ! Un jour, le papa décréta que, vu ce qui arrivait au grand-père, à partir du lendemain, il mangerait seul. Et il acheta une petite table, il la mit dans la cuisine ; ainsi, le grand-père mangeait seul dans la cuisine et la famille dans la salle à manger. Après plusieurs jours, le papa rentra chez lui et trouva un de ses enfants qui jouait avec du bois. Il lui demanda : «Que fais-tu ?». «Je joue au menuisier», répond l’enfant. «Et que construis-tu ?». «Une table pour toi, papa, pour quand tu seras vieux comme grand-père »… (2)
Seigneur, donne-moi d'ouvrir les yeux et le cœur aux nécessités de mon prochain, surtout de ce prochain dans ma famille qu'il m'est parfois difficile d'aimer…
Résolution : Cette semaine, je serai très attentif aux besoins des familles qui m’entourent et de leurs membres les plus faibles.
On peut consulter en ligne l’intégralité de cette Lectio Divina.
(1) Blaise Pascal, Les Provinciales, éd. Firmin Didot, 1853, Lettre XII, p. 227
(2) Pape François, Méditation matinale du mardi 19 novembre 2013.
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