au Kesrouan, a soulevé une polémique chez les habitants. Selon Charbel Ghosn, une pétition pour l’annulation du décret a été lancée par Julie Liban, association pour la préservation du village de Dlebta, qui organise ce samedi une réunion pour débattre de la question. « Si on n’obtient pas gain de cause, la municipalité, qui n’a pas été avisée de la vente, et qui n’en a pris connaissance qu’à travers le Journal officiel, devrait riposter en refusant de délivrer un permis de construire », fait-il observer. Membre du conseil municipal contestant la vente du terrain, Milad Raphaël affirme quant à lui que la municipalité n’accordera pas le titre de propriété ou le certificat d’enregistrement du terrain. Il signale en outre que l’appropriation des biens par les étrangers a pris une proportion alarmante dans la région, particulièrement à Chnanïr, Ghazir et surtout Kfour.
Située sur la colline de La Croix, lieu de rendez-vous incontournable des habitants de Dlebta et de ses environs pour célébrer la fête du 14 septembre, la parcelle est implantée dans un véritable écrin de verdure, avec des forêts de pins et de chênes, et une vue imprenable sur la mer. Elle appartenait à l’origine à Charbel et Simon Raphaël. Ils l’ont vendue en 2005 à Samah Tanios Ghossoub, détenteur d’un passeport britannique et habitant Dahr al-Souan, dans le Metn. « Moi, je respecte la loi. J’avais expliqué à l’intermédiaire de l’émir que celle-ci n’autorise pas la vente de plus de 3 000 m2 aux étrangers ; mais lorsqu’il a exhibé un décret signé par le chef de l’État et le Premier ministre, eh bien je n’ai plus hésité. » Et d’ajouter qu’« il faut s’en plaindre auprès des responsables qui promulguent des lois et ne les appliquent pas… Regardez à Dahr el-Souan et à Naas, voyez le nombre de biens-fonds vendus à des gens du Golfe ».
Nous exigeons des autorités la transparence sur tous les dossiers relatifs à ces ventes » a-t-il ajouté.