Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, a fait part de son incompréhension après les violents heurts contre la communauté copte au Caire qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés.
A l’origine de ces affrontements, a expliqué Radio Vatican, une manifestation organisée par les coptes pour protester contre l’incendie d’une église dans le gouvernorat d’Assouan, au sud de l’Egypte.
« Nous avons prié pour les victimes de ces affrontements et nous avons dit une prière plus générale pour nos frères coptes orthodoxes qui ont souffert de l’incendie d’une de leur église et ont voulu manifester, comme tous les citoyens, leur désir de liberté religieuse, de respect de leurs droits. Au cours de cette manifestation, ils ont dû au contraire boire le calice amer de la mort et du sacrifice », a affirmé le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.
« Pour nous tous, cela est désolant, triste, angoissant et nous nous unissons à l’Eglise copte orthodoxe, à tous nos frères, à leurs familles, aux victimes de cette violence insensée ».
Sur Radio Vatican, le cardinal Sandri a aussi assuré de la prière de l’Eglise pour les coptes catholiques, pour que « l’ombre » de cette violence ne conduise pas à « un climat de précarité et de difficulté » pour la communauté copte catholique « vraiment engagée pour la paix et pour l’entente entre tous les courants qui composent la société égyptienne ».
Le cardinal a aussi souhaité que le printemps arabe « porte des fruits de non violence », d’entente et de dialogue, loin des divisions, des morts et des persécutions.
Il a lancé un puissant appel « aux autorités internationales, aux autorités des pays occidentaux, pour qu’elles soutiennent les efforts qui vont dans la direction de la construction d’un pays dans lequel les droits humains soient respectés, et en particulier, le droit à la liberté religieuse ».
Le cardinal Sandri a néanmoins rappelé « que l’autorité nationale a ses responsabilités dans la garantie de la sécurité des personnes, des biens et des institutions ». « Mais nous savons aussi que parfois, dans un parcours d’évolution vers une situation que l’on souhaite meilleure, les autorités nationales se trouvent face à de nombreux obstacles, à de nombreuses difficultés qui freinent, ou qui peuvent parfois faire trébucher ce processus de paix ».
Marine Soreau
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