sur la pastorale de la famille (cf. Zenit du 8 octobre 2013).
Après avoir approfondi l’Écriture Sainte, la Tradition de l’Église et le magistère contemporain, il donne quelques considérations anthropologiques et théologiques.
L'archevêque évoque d'abord le contexte actuel, « dans un milieu sécularisé » : « Là où se sont perdues les raisons fondamentales de la foi chrétienne, une simple appartenance conventionnelle à l’Église n’est plus en mesure de porter des choix de vie importants et d’offrir un support dans les crises de l’état matrimonial », estime-t-il.
« Beaucoup se demandent si un lien définitif avec une seule personne est possible ? », fait-il remarquer, diagnostiquant un « scepticisme » des jeunes à l’égard des décisions de vie définitives.
Mais « l’idéal de la fidélité entre un homme et une femme, fondé sur l’ordre de la création, n’a rien perdu de son attrait » et « la plupart des jeunes aspirent à une relation stable et durable, en tant qu’elle correspond aussi à la nature spirituelle et morale de l’homme ».
Dans ce contexte, il souligne « la valeur anthropologique du mariage indissoluble : celui-ci soustrait les conjoints à l’arbitraire et à la tyrannie des sentiments et des états d’âme ; il les aide à traverser les difficultés personnelles et à surmonter les expériences douloureuses ; il protège surtout les enfants, qui pâtissent le plus de la rupture des mariages ».
Ceux qui « jugent le mariage exclusivement selon des critères mondains et pragmatiques » ne peuvent pas comprendre « le caractère sacramentel du mariage », sa « réalité surnaturelle », met-il en garde.
Cependant « l'Église ne peut pas répondre par une adaptation pragmatique à ce qui apparaît inévitable, mais seulement en ayant confiance dans « l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les dons gracieux que Dieu nous a faits » (1 Co 2, 12) ».
« Le mariage sacramentel est un témoignage de la puissance de la grâce qui transforme l’homme et prépare toute l’Église pour la cité sainte, la nouvelle Jérusalem, l’Église, prête « comme une épouse parée pour son époux » (Ap 21, 2), poursuit Mgr Müller.
L'archevêque ajoute que « la fidélité aux promesses du mariage est un signe prophétique du salut que Dieu donne au monde… En vertu du sacrement du mariage, les époux participent à l’amour définitif et irrévocable de Dieu. Aussi peuvent-ils être des témoins de l’amour fidèle de Dieu, mais ils doivent nourrir constamment leur amour à travers une vie de foi et de charité. »
Il conclut cette partie en mentionnant « des situations dans lesquelles la coexistence matrimoniale devient pratiquement impossible à cause de graves motifs, comme par exemple en cas de violences physiques ou psychiques ».
« Dans ces situations douloureuses, l’Église a toujours permis que les conjoints se séparent et ne vivent plus ensemble. Il faut toutefois considérer que le lien conjugal d’un mariage valide perdure devant Dieu et que chacune des parties n’est pas libre de contracter un nouveau mariage tant que l’autre conjoint est en vie » rappelle l'archevêque.
A suivre…
zenit