C’est ce que rappelle Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès du Bureau des Nations Unies et des institutions spécialisées à Genève, dans une intervention sur l’accès primaire à l’éducation, prononcée le 6 juillet dernier.
« L’objectif de l’éducation est de s’étendre à la formation de la personne, à la transmission des valeurs comme le sens de la responsabilité individuelle et sociale, le travail éthique, le sens de la solidarité avec la famille humaine tout entière », a affirmé Mgr Tomasi.
« Dans ce processus éducatif, l’Etat a le devoir de respecter les choix que les parents font pour leurs enfants et éviter des tentatives d’endoctrinement idéologique », a-t-il ajouté.
Citant le pacte international sur les Droits économiques, sociaux et culturels, il a rappelé que « les Etats parties au présent Pacte s'engagent à respecter la liberté des parents (…) de choisir pour leurs enfants des établissements autres que ceux des pouvoirs publics (…) et de faire assurer l'éducation religieuse et morale de leurs enfants, conformément à leurs propres convictions ». Cela inclut – a rappelé Mgr Tomasi – « le droit de formuler des jugements moraux sur des questions morales ».
L’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies a aussi évoqué l’importance d’une « stricte coopération entre parents et école » pour atteindre de meilleurs résultats éducatifs. « L’Etat et la société civile doivent garantir une formation de haute qualité des enseignants afin qu’ils puissent voir dans leur rôle une mission spéciale et que leur service soit reconnu comme tel », a-t-il ajouté.
Dans son intervention, Mgr Tomasi a également évoqué le rôle de premier plan de l’Eglise catholique dans le domaine de l’éducation.
« Il existe environ 200 000 écoles catholiques primaires et secondaires situées sur chaque continent du monde avec environ 58 millions d’étudiants et 3,5 millions d’enseignants. Elles sont caractérisées par une approche ouverte et globale, sans distinction de race, de sexe ou de condition sociale », a-t-il expliqué.
Le droit à éduquer – a-t-il rappelé – « est une responsabilité fondamentale des parents, églises et communautés locales ». « Le système éducatif fonctionne correctement quand il inclut la participation, dans la planification et la réalisation de politiques éducatives, des parents, de la famille et des organisations religieuses, d’autres organisations de la société civile et du secteur privé ».
« Concernant les enfants et les jeunes qui ont été exclus du système éducatif, la société peut et doit donner une ‘seconde chance’ », a-t-il enfin affirmé. « Encore une fois, les organisations religieuses ont un rôle stratégique en offrant une assistance sensible à travers des programmes de soutien pour ceux qui ont abandonné les études, les enfants ayant des besoins particuliers et d’autres en condition de vulnérabilité ».
Marine Soreau
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