au cours de laquelle il a donné, ce dimanche matin, le sacrement du baptême à plusieurs nouveau-nés.
Comme chaque année en la chapelle Sixtine et en la fête du Baptême du Christ qui conclut le cycle liturgique de Noël, le pape a en effet baptisé, aidé de deux concélébrants, 21 nouveau-nés de familles d'employés du Vatican : 8 filles et 13 garçons, âgés de quatre semaines à quatre mois (cf. ci-dessous « Documents », pour le texte intégral).
Benoît XVI rappelle la différence entre le baptême de saint Jean Baptiste – pénitentiel – et le baptême chrétien – sacramentel – : « En dépit de son nom de 'baptême', il n'avait pas la valeur sacramentelle du rite que nous célébrons aujourd'hui ; comme vous le savez, c'est en effet par sa mort et sa résurrection que Jésus institue les sacrements qui font naître l'Eglise. Celui qui était conféré par Jean était plutôt un acte pénitentiel, un geste qui invitait à l'humilité devant Dieu, pour un nouveau commencement : en se plongeant dans l'eau, le pénitent reconnaissait avoir péché, implorait de Dieu la purification de ses fautes et il était invité à changer ses comportements erronés ».
Il explique que le sacrement est « indélébile » mais respecte la liberté de chacun de le faire grandir : « En recevant le baptême, ces enfants obtiennent le don d'un sceau spirituel indélébile, le 'caractère' qui marque pour toujours leur appartenance au Seigneur, et fait d'eux des membres vivants de son corps mystique qui est l'Eglise. En commençant à faire partie du Peuple de Dieu, ces enfants commencent aujourd'hui un chemin de sainteté et de conformation à Jésus, une réalité qui est placée en eux comme la semence d'un arbre splendide que l'on doit faire grandir ».
Pour éduquer les enfants dans la foi, le pape souligne l'importance de la collaboration des communautés et des familles, spécialement « menacées » aujourd'hui : « La collaboration entre la communauté chrétienne et la famille est d'autant plus nécessaire dans le contexte social actuel où l'institution familiale est menacée de différents côtés, et doit faire face à des difficultés nombreuses dans sa mission d'éduquer à la foi ».
« La disparition de références culturelles stables et la transformation rapide à laquelle la société est continuellement soumise rendent vraiment difficile l'engagement pour l'éducation. Il est par conséquent nécessaire que les paroisses agissent toujours pour le soutien des familles, petites Eglises domestiques, dans leur rôle de transmettre la foi », a demandé le pape.
Le pape a consacré un chapitre de son livre « Jésus de Nazareth » au Baptême du Christ (Flammarion, 2007, pp. 29-45).
Anita S. Bourdin
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