Le patriarche Alexis exprime « sa joie de voir que les relations entre la conférence épiscopale italienne et l'Eglise orthodoxe russe se développent très positivement et rapidement ». Il invite à « préserver ensemble la culture chrétienne traditionnelle en Europe », rapporte le site Internet de l'Eglise orthodoxe russe en France (site officiel du diocèse de Chersonèse – Patriarcat de Moscou).
Le patriarche de Moscou et de toute la Russie, Alexis II, a en effet reçu M. Giorgio Napolitano, président de la République italienne, accompagné d'une importante délégation de son pays, le 16 juillet 2008, au monastère Saint-Daniel de Moscou.
Le patriarche Alexis a exprimé sa « joie de voir que les relations entre la conférence épiscopale italienne et l'Eglise orthodoxe russe se développent très positivement et rapidement ». Il a rappelé que cette année le cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, et le cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples, se rendront en Russie à l'invitation du patriarcat de Moscou. Ils seront accompagnés d'importantes délégations de prêtres et de fidèles de leurs diocèses.
« Grâce à la confiance établie avec les catholiques italiens, les structures de l'Eglise orthodoxe russe dans ce pays sont soutenues par les diocèses locaux de l'Eglise catholique romaine », a souligné le patriarche.
« Les catholiques d'Italie mettent en effet des lieux de culte à la disposition de l'Eglise russe, a-t-il précisé. Ainsi, en 2007, le diocèse de Naples a proposé à titre gracieux à la communauté orthodoxe russe locale une église en plein centre ville ».
Le patriarche a souligné que les positions de l'Eglise orthodoxe russe et de l'Eglise catholique romaine sont identiques dans de nombreux domaines: « Les Russes et les Italiens sont appelés à préserver ensemble la culture chrétienne traditionnelle en Europe, à faire participer le christianisme à la formation du présent et de l'avenir de notre continent. Nous sommes prêt à toute forme de collaboration avec les Italiens dans cette direction », a déclaré le primat de l'Eglise russe.
En saluant ses hôtes, le primat de l'Eglise russe a aussi rappelé que « les peuples russe et italien conservent le même héritage chrétien qui remonte à la prédication des apôtres : c'est lui qui doit servir de fondement pour le développement de relations sincères et cordiales aussi bien entre les Etats qu'entre les personnes ».
Le patriarche Alexis a fait observer qu'aujourd'hui, de nombreux fidèles de l'Eglise orthodoxe russe vivent en Italie. Ce sont des Russes, des Biélorusses, des Ukrainiens, des Moldaves. « Selon certaines statistiques, le nombre total des orthodoxes en Italie atteint un million de personnes », a précisé le patriarche.
C'est pourquoi des mesures ont été prises par le patriarcat de Moscou pour assurer le ministère pastoral auprès des fidèles orthodoxes: « Après consultations avec l'Eglise catholique romaine, nous avons commencé le processus de déclaration auprès des pouvoirs publics des structures pastorales de l'Eglise orthodoxe russe qui sera représentée en Italie par un évêque ». Le patriarche Alexis a exprimé la conviction que cette nomination d'un évêque représentant du patriarcat de Moscou en Italie contribuera au « renforcement des liens et à l'avancement du dialogue avec l'Eglise catholique ».
Le patriarche Alexis a remercié le président italien pour la possibilité offerte à la communauté orthodoxe russe de construire une église à Rome en disant : « Nous sommes heureux que grâce à une attitude positive de la part des autorités italiennes, nous avons eu la possibilité de construire à Rome l'église Sainte-Catherine. Actuellement, les travaux sont sur le point de se terminer. La consécration de cette église est prévue au mois de décembre ». Elle sera célébrée par le métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
Le patriarche Alexis et le président italien ont soulevé aussi la question de l'église russe à Bari. Le 15 juillet 2008, le conseil municipal de la ville a confirmé son souhait de remettre cette église à l'Etat russe. Cette décision est, selon Giorgio Napolitano, « un cadeau de la ville de Bari et un signe de l'ouverture de l'Italie ».
ROME, Jeudi 17 juillet 2008 (ZENIT.org)