Dans un entretien avec l'association internationale Aide à l'Eglise en Détresse (AED), L'évêque local, Mgr Antonios Aziz Mina, a déclaré que la police et l'armée égyptienne étaient « terrorisées » et avaient été « lentes » à intervenir.
L'évêque a demandé que justice soit faite et accusé les extrémistes de vouloir précipiter l'Egypte dans la guerre civile.
« L'armée ne s'opposera pas à ceux qui commettent des actes de ce genre, elle veut rester neutre, et la police, elle, n'est pas assez forte », a-t-il ajouté. Mais « sans l'action de la police et de l'armée, ce sera le chaos, l'anarchie totale ».
L'évêque, copte chaldéen, a raconté comment un de ses fidèles, Naashaat Rateeb, de 60 ans, est mort dans ces attaques et a rendu hommage au courage du défunt qui était le « bras droit » du prêtre copte catholique local.
D'après les témoignages recueillis, la violence a éclaté après que 500 musulmans salafistes eurent pris position devant l'église copte orthodoxe de St Mina, exigeant qu'on leur remette une chrétienne qui se serait convertie à l'islam et que les chefs chrétiens, selon eux, détenaient.
Des coups de feu, des pierres et des engins incendiaires ont été échangés avant l'arrivée des forces de l'ordre qui ont arrêté 200 personnes.
L'autre église visée était l'église copte orthodoxe de la Vierge Marie.
La violence est « un poids trop grand pour les chrétiens », a déclaré Mgr Aziz, rejoignant ainsi les propos du cardinal Antonios Naguib, patriarche copte d'Alexandrie qui a reconnu que la situation était « très sérieuse », tout en relevant néanmoins que le gouvernement conduit par des militaires commençait à considérer sérieusement le problème de la violence extrémiste.
Pour sa part, l'évêque copte catholique de Luxor, Mgr Joannes Zakaria, a souligné que les fidèles refusaient de « se laisser intimider par les menaces » et comptaient bien « continuer à témoigner du Christ sur leur sol ».
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