En cette période délicate qui précède les élections de novembre et après la révolution qui a mené à la chute du régime de Moubarak, la fuite des chrétiens se poursuit dans le pays. Selon certaines sources non vérifiables, explique Radio Vatican, plus de 100 000 coptes auraient déjà quitté l’Egypte.
« Nous n’avons pas de données certaines, nous n’avons pas de statistiques », explique l’évêque de Guizeh à Radio Vatican, et si les raisons de ce phénomène sont nombreuses, la première d’entre elle est « l’insécurité » : « on ne sait pas ce qui se passera après la révolution ».
« Le phénomène ne concerne pas seulement les chrétiens, mais tous les Egyptiens, même les musulmans », a-t-il tenu à préciser. « Dans cet exode, on voit que les chrétiens sont plus nombreux, parce qu’ils ont plus de liens en dehors du pays ». « Etant donné le nombre exigu de coptes en Egypte – nous sommes 10 % – chaque chrétien qui quitte le pays laisse un vide énorme, plus grand que celui des musulmans ».
« En novembre, nous irons voter », a-t-il rappelé. « Mais sommes-nous préparés à la vie démocratique ? Parce que la vie démocratique ne veut pas seulement dire voter, mais avoir la conscience de savoir comment voter ».
« Nous encourageons nos fidèles à participer à la vie politique et à faire leur devoir, en exprimant leur vote », a-t-il conclu. « Nous encourageons donc nos fidèles à faire ce pas et nous organisons des congrès : nous demandons à des personnes importantes de parler et de montrer la situation, pour pouvoir favoriser la participation à la vie sociale du pays ».
Marine Soreau
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