Organisé par la Fondation Meeting, le Centre culturel Ta'Wassul du Caire et l'American Muslim Foundation International, le meeting était centré sur le thème : « La beauté, un espace de dialogue », et accueillait des Italiens et des Egyptiens venus non pas à un « congrès sur le dialogue » mais pour « construire quelque chose ensemble qui fasse dialogue », ont souligné les organisateurs.
Deux ministres du gouvernement égyptien étaient présents à l'ouverture du meeting, ainsi que le porte-parole du ministre de la culture, le patriarche d'Alexandrie des coptes, Antonio Naguib, le doyen de la faculté de théologie d'al-Azhar, le vice-recteur de l'université du Caire, ainsi que des personnalités du monde culturel arabe et des personnes « curieuses de voir ce que peut donner une amitié née entre des juges et des intellectuels musulmans et le Meeting », ajoutent-ils.
« La rencontre avec le Meeting de Rimini avait laissé une promesse qui se réalise ce soir, à cette rencontre. Ce Meeting nous a enrichis. Nous le faisons parce que la beauté est un bouclier contre l'intolérance, car semer le bien est beauté », a déclaré, émue, la vice-présidente de la cour constitutionnelle Tahani al-Jibaly, première femme élue au syndicat des travailleurs, première femme élue à la cour, et présidente du Meeting du Caire.
« Dans notre pays, lieu de rencontre des civilisations, a-t-elle ajouté, nous devons prendre l'initiative et faire en sorte que ce Meeting soit efficace dans le temps », et « nous devons collaborer avec ceux qui croient que la religion est pour la vie, et non pour un renoncement à la vie ».
Cette rencontre autour de la beauté et de l'amitié a été décrite par la présidente comme une « grande première » en 31 ans d'histoire qui montre que « l'amitié peut changer le monde entier ».
Le vice-président du Meeting Caire, Farouq Wael, professeur de théologie arabe, a expliqué quant à lui que des rencontres comme celle de Rimini, et aujourd'hui du Caire, visent à « dépasser la notion théologique du dialogue interreligieux dans la mesure où ce ne sont pas les religions qui dialoguent mais les croyants », et que « c'est seulement à travers des efforts conjoints que le dialogue saura nous faire passer d'une communion illusoire dans la foi à une réelle communion de vie ».
Le patriarche Naguib, qui vient d'être nommé cardinal, s'est dit « impressionné » par ce Meeting, soulignant qu'un tel dialogue pourrait devenir « le début d'un dialogue au niveau intellectuel, d'un dialogue de vie, qui pourra avancer et donner beaucoup de fruits ».
Cette occasion, a t-il ajouté, permet aux chrétiens et aux musulmans d'avoir « une vraie rencontre », de comprendre que « la différence s'est s'accepter l'un l'autre », et qu'il y a « des champs communs ».
Le porte-parole du ministre de la culture égyptien, Samir Gharib, qui s'est lui aussi dit impressionné, a fait part de l'estime du ministre pour cet événement, saluant le bon « climat de tolérance » de cette journée.
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