Les forces militaires ont pris des mesures drastiques pour tenter de disperser les manifestants et , selon des sources médicales sur place, des heurts auraient fait entre 25 et 40 morts et plus de 1.500 blessés.
Des manifestations et affrontements ont aussi été rapportés à Alexandrie, Port-Saïd et d’autres villes.
L’évêque copte catholique de Guizeh, ville proche du Caire, Mgr Antonios Aziz Mina, a pris la défense des manifestants et vivement condamné l’action militaire : « Les autorités n’ont aucun droit de tirer contre des gens pacifiques », a dit l’évêque.
Interrogé par l’association internationale l'« Aide à l’Eglise en détresse » ( AED), il a expliqué qu'aussi bien les chrétiens que les musulmans sont descendus dans la rue pour « dèfendre les droits de l’homme ».
Ces rassemblements ont lieu à la veille des premières élections législatives depuis la chute de Moubarak, qui doivent débuter le 28 novembre, et s'étaleront sur près de quatre mois.
L’armée, qui tient les rênes du pays depuis la démission du raïs le 11 février, a promis de céder le pouvoir aux civils une fois élu un nouveau président. Toutefois aucune date n’a encore été fixée pour cette échéance qui pourrait ne pas avoir lieu avant la fin 2012 voire 2013.
Les relations entre l’Eglise copte et les dirigeants militaires sont particulièrement tendues, surtout depuis les attaques contre des manifestants chrétiens au Caire, le mois dernier. Celles-ci ont fait au moins 25 morts et des centaines de blessés.
Jeudi dernier, des centaines de chrétiens coptes ont effectué une marche pour réclamer justice pour ces victimes. Ils ont été attaqués par des personnes qui lançaient des pierres et des bouteilles : 25 personnes environ ont été blessées.
A l’occasion de l’entretien avec l'AED, Mgr Aziz a fait savoir que le régime n’avait toujours pas répondu aux demandes des manifestants d’alléger les restrictions au culte chrétien et à l’édification d’églises.
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