Le père Fortunato Di Noto est le fondateur et le président de cette association qui lutte depuis plus de 20 ans contre la pédophilie et la pédo-pornographie.
Il évoque « des violences indicibles », à la limite de « l'horreur sexuelle » qui anéantit la dignité des petits enfants.
Jusqu'à aujourd'hui, ce « nombre effroyable » est resté sous silence, dénonce-t-il encore en évoquant ces visages « signalés aux autorités judiciaires » et qui « demandent justice ».
« Ce sont de petites histoires que nous ne pouvons pas montrer, même si elles sont sous les yeux de tous », ajoute le père Di Noto. « La perversion absolue d'un mal absolu » qui touche une vie pour toujours.
Le père Di Noto évoque les 64 753 « victimes silencieuses » et invite à s'engager pour soutenir les victimes et améliorer les lois afin de les faire appliquer dans les pays du monde entier.
Sur ces 64 753 victimes, « certaines nous écrivent, racontant leur histoire et nous remerciant pour notre soutien », souligne encore le président de l'association Meter. Alors nous avons atteint notre objectif : cette personne « existe encore », « non parce qu'elle a survécu, mais parce qu'elle est aimée d'un amour véritable ».
Et de témoigner : « Une victime abusée qui m'a contacté par chat m'a raconté qu'elle ne réussissait plus à parler à cause d'un abus sexuel », raconte le père Di Noto. « Le démon de l'abus lui avait aussi enlevé la parole ».
« Ce n'est qu'avec moi – prêtre de l'Eglise engagée à empêcher tout abus avec fermeté et décision – qu'elle a réussie à raconter son histoire dévastatrice ».
Nous nous sommes rencontrés et j'ai été ému quand elle m'a dit que c'était avec moi qu'elle avait retrouvé l'usage de la parole.
« La preuve qu'il ne faut pas se taire, le signe visible qu'il est possible de donner un prénom et un nom au drame des 64 753 victimes », a affirmé le P. Di Noto.
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