Don Mussi Zerai, président de l’agence Habeshia, a une nouvelle fois dénoncé la grave situation où se trouvent un groupe de 9 personnes – dont un jeune de 15 ans et un homme de 62 ans – de nationalité érythréenne et éthiopienne otages depuis 11 mois.
Au cours de ces mois de captivité, 12 personnes sont mortes des suites des tortures subies – des décharges électriques – dont un jeune de 24 ans, mort la semaine dernière.
Le prêtre a pu joindre certains otages au téléphone, qui disent se trouver dans un verger, avec quelques maisons, proches de la frontière israélienne.
Les otages ont été vendus au Soudan par un trafiquant érythréen connu sous le nom de Yohannes (Wedi Batsié), qui, rapporte la même source, feint de donner l’hospitalité à ses compatriotes égarés et sans ressources, et qui aurait de bons rapports avec l’ethnie « Rashiaida ».
Don Zerai lance un appel aux autorités et demande un plus grand effort pour faire disparaître le trafic d’êtres humains de leurs territoires, surtout en Egypte et au Soudan.
Déjà, le 24 février dernier, le service en français de Radio Vatican appelait à ne pas oublier ceux qui étaient au début 300 otages : « N'oublions pas les migrants retenus en otage dans le désert du Sinaï. Cela fait trois mois, jour pour jour ce jeudi 24 février, que quelques 300 migrants clandestins érythréens et éthiopiens sont retenus en otage par des groupes de bédouins dans le désert du Sinaï, près de la frontière entre l'Egypte et Israël.
« Ils vivent dans des conditions dramatiques : affamés, violés, torturés, vendus à des trafiquants d'organes. Seuls ont été libérés les réfugiés dont la famille a pu payer une rançon de 8 000 dollars », ajoutait RV.
La radio du pape relayait cetet protestation : « Plusieurs ONG évoquent des complicités avec les autorités locales égyptiennes et dénoncent l'inertie de la communauté internationale et en particulier des pays européens qui, avec la fermeture de leurs frontières ont pourtant une part de responsabilité dans cette tragédie ».
RV rappelait aussi que Benoît XVI avait dénoncé, dès décembre 2010, le drame vécu par ces otages retenus dans le désert du Sinaï et, le 1er février un groupe d'ONG avait organisé à Rome une retraite aux flambeaux, en silence, devant le Capitole, siège de la mairie, pour réclamer la libération des réfugiés et la mise en place d'un véritable plan d'aide et d'intervention.
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