L'univers n'est pas gouverné par une force aveugle mais par un Dieu qui est amour.
C'est ce que le pape Benoît XVI a rappelé, ce mardi, au cours de son homélie de la messe de l'Epiphanie, dans la basilique Saint-Pierre.
Rappelant que l'année 2009 a été dédiée spécialement à l'astronomie car elle marque le quatrième centenaire des premières observations de Galilée au télescope, le pape a expliqué le symbole de l'étoile qui a conduit les mages à Bethléem.
Les mages venus d'Orient, « très probablement des astronomes », « avaient remarqué l'apparition d'un nouvel astre et avaient interprété ce phénomène céleste comme l'annonce de la naissance d'un roi, précisément, selon les Saintes Ecritures, du roi des Juifs (cf. Nb 24, 17) », a souligné Benoît XVI.
« Les Pères de l'Eglise, a poursuivi le pape, ont vu dans ce singulier épisode raconté par saint Matthieu, une sorte de ‘révolution' cosmologique provoquée par l'entrée du Fils de Dieu dans le monde ».
En effet, la foi chrétienne « contemple un Dieu unique, Créateur et Seigneur de l'univers tout entier », a-t-il dit.
« L'amour divin, incarné dans le Christ, est la loi fondamentale et universelle de la création », a-t-il ajouté.
Cela signifie que « les étoiles, les planètes, l'univers tout entier ne sont pas gouvernés par une force aveugle, n'obéissent pas aux dynamiques de la matière seule », a-t-il poursuivi.
« Il ne faut donc pas diviniser les éléments cosmiques », a expliqué le pape. « En tout et au-dessus de tout, il y a une volonté personnelle, l'Esprit de Dieu qui dans le Christ s'est révélé comme Amour ».
Dieu est « à l'origine de tout et gouverne tout, non pas à la manière d'un moteur froid et anonyme mais comme un Père, un Epoux, un Ami, un Frère, comme le Logos, la ‘Parole-Raison' qui s'est unie à notre chair mortelle une fois pour toute et a partagé pleinement notre condition, en manifestant la puissance surabondante de sa grâce », a-t-il souligné.
Le pape a expliqué que Jésus est « le centre du cosmos et de l'histoire car en Lui s'unissent sans se confondre l'Auteur et son œuvre ».
« Dans le Jésus terrestre se trouve le sommet de la création et de l'histoire, a-t-il ajouté, mais dans le Christ ressuscité, on va au-delà : le passage, à travers la mort, à la vie éternelle, anticipe le point de la ‘récapitulation' de tout dans le Christ ».
ROME, Mardi 6 janvier 2009 (ZENIT.org)