dans son message au IIe Congrès national de la famille, organisé en Equateur du 9 au 12 novembre.
Le congrès se tient dans les villes de Guayaquill, Portoviejo et Tean y Loja, sur le thème : « La famille équatorienne en mission : travail et jour de fête au service de la personne humaine ».
Le congrès s’inscrit dans le cadre de la mission continentale lancée par le CELAM, l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, en 2007, pour préparer à la VIIe Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Milan, en juin prochain (cf. Zenit des 17 et 24 mai, 10 et 14 octobre 2011).
Dans son message à Mgr Antonio Arregui Yarza, archevêque de Guayaquil et président de la conférence épiscopale équatorienne, le pape réaffirme l’importance, les conditions et l’impact sur tout le tissu social, d’un « climat familial serein », c’est-à-dire fondé sur « la découverte et l'épanouissement » des capacités individuelles et des plus nobles aspirations de la personne.
La famille chrétienne ne saurait être « enfermée sur elle-même », ajoute le pape, car elle est le fruit d’un « engagement total », le mariage, qui lui confère « une identité, une vocation et une mission ».
« La vie familiale, précise-t-il, enseigne à vaincre l’égoïsme, à nourrir la solidarité, à ne pas dédaigner le sacrifice pour le bonheur de l’autre, à mettre en valeur la bonté et la droiture, et à appliquer avec conviction et générosité au nom du bien commun et du bien réciproque, en étant responsable de soi, des autres et de ce qui nous entoure. »
Et dans cet apprentissage, le travail et les jours de repos ont toute leur place car, poursuit le pape, « enracinés dans la vie familiale, ils conditionnent les choix et les rapports parentaux, leurs liens avec le reste du tissu social ».
Grâce au travail, rappelle Benoît XVI, « l'homme…participe au projet créateur de Dieu », ainsi son absence et sa précarité sont « contraires à sa dignité et créatrices de pauvreté et d’injustice. Provoquant souvent une crise d'identité de la personne, ces situations dégénèrent en désespoir, violence et criminalité ».
« Travail et vie familiale doivent marcher de pair », réaffirme le pape, en soulignant « l’urgence » d’une « bonne volonté commune » à trouver des solutions en faveur « d'un emploi stable et correctement rémunéré, capable de sanctifier la personne et de favoriser le développement social ».
Quant aux jours de repos, ils permettent, écrit-il, « d'humaniser » le temps libre en le réservant à la rencontre avec Dieu, avec les autres, avec la nature.
Les familles, conclut-il, « doivent retrouver tout le sens de la fête, celui du dimanche en particulier, jour du Seigneur et jour de l'homme », car, durant la messe, la famille retrouve la présence réelle du Ressuscité, reçoit la vie nouvelle et le don de l'Esprit, accroît son amour de l'Eglise, écoute la Parole, partage le pain eucharistique et s'ouvre à l'amour des frères ».
Isabelle Cousturié
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