Le communiqué final de leur dernière réunion des 21 et 22 juin, indique que « le concept même de dignité humaine y est traité de manière négative ».
« Une conception de l’autonomie de la personne pratiquement absolue et le poids donné à cette autonomie dans le développement de la loi, finissent par dénaturer l’intention déclarée et par outrepasser la limite proposée de ne pas donner de place à l’euthanasie », soulignent les évêques.
Le texte juridique signale son intention de protéger la dignité de la personne en fin de vie sans dépénaliser l’euthanasie.
Les évêques, après une longue étude du projet, devrait publier ce lundi une déclaration importante intitulée : « Déclaration à l’occasion du projet de loi pour la réglementation des droits de la personne dans son parcours en fin de vie »,qui met en garde contre la définition réductrice que donne cette loi au concept d’euthanasie.
« Il s'agit d'une porte ouverte à certaines missions volontaires qui peuvent provoquer la mort ou qui chercheraient son accélération directe », précisent les évêques espagnols.
Parmi les pratiques de l'euthanasie qui recevraient une couverture légale, les évêques signalent entre autres la possibilité de sédations inadéquates, l’abandon thérapeutique ou l’omission de soins obligatoires.
La déclaration épiscopale se montre très critique vis-à-vis du traitement que le texte accorde au droit humain fondamental à la liberté religieuse, réduisant le corps médical à être de simples exécutants de la volonté des patients, et donc ne leur reconnaissant pas le droit à l’objection de conscience.
Enfin, les évêques réitèrent leur proposition d’un modèle de Testament Vital conforme à la doctrine catholique. Un nouveau texte mis à jour par la Conférence épiscopale espagnole.
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