Le président de l’Association, Polonia Castellanos, a présenté le 16 mai aux Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, à Genève, un rapport sur les attaques à la liberté religieuse.
L'AEAC dénonce le gouvernement Zapatero pour « violations réitérées, persistantes et manifestes des droits humains liés à la liberté de religion ou de croyance en Espagne ».
Parmi ces violations, figurent des attaques à des prêtres, à des images et des églises catholiques, mais aussi des actions comme la fermeture au culte de la basilique Valle de los Caídos par le gouvernement, le 6 avril 2010, des agressions laïcistes dans diverses chapelles universitaires, l’interdiction de faire des processions. Le document signale aussi des manifestations et des spectacles offensifs.
L’association fait également état dans son rapport d’insultes et de menaces à l’encontre d’évêques, proférées publiquement par des groupes et entités, et une invitation à mettre le feu à la Conférence épiscopale lancée durant une manifestation pro-avortement en septembre 2009.
Le rapport signale aussi des déclarations offensives de représentants du gouvernement, de politiciens et de personnes recouvrant de hautes charges.
L’association a demandé à l’ONU d’enquêter sur ces faits et de sanctionner le gouvernement espagnol en cas de responsabilité prouvée.
Selon l'AEAC, si l’Espagne ne prend pas des mesures contre les croissantes vagues d’attaques laïcistes ou anti-religieuses, c’est son vote à la Commission des droits de l’homme de l’ONU qui pourrait être compromis, mesure qu’elle exhorte à appliquer.
Le pape lui-même avait soulevé la question de la liberté religieuse en Espagne dans son discours, le 16 mai, à la nouvelle ambassadrice du pays près le Saint-Siège,María Jesús Figa (cf. ZENIT, 17 avril 2011), exprimantsa préoccupation contre certaines formes d'hostilité contre la foi qui tendent à « marginaliser » la religion, voire à la diffamer ou la discriminer.
Patricia Navas
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