Le ministre de l'Éducation José Ignacio Wert, l’a annoncé mardi 31 janvier, précisant, au nom de la commission parlementaire compétente, que le nouveau programme serait « libéré de questions controverses et d’endoctrinement idéologique ».
« Ce programme était depuis sa naissance, objet de fortes polémiques, causant une sérieuse fracture dans la société et dans le monde de l’éducation », a-t-il commenté lors de sa première apparition au sein de la commission Education et sport du congrès des députés.
Depuis 2008, plus de 55 000 demandes d'exemption ont été soumises par des parents qui s'opposaient à la dimension d'endoctrinement politique, moral et sexuel du cours d'éducation à la citoyenneté. Plus de 3 000 procès se sont tenus en Espagne et 400 parents espagnols ont fait appel à la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg pour voir leurs droits de premiers éducateurs reconnus. Chaque année scolaire, près de mille familles gardent leurs enfants plutôt que de les envoyer suivre ce cours.
Selon le ministre espagnol, le gouvernement précédent, conduit par le Premier ministre socialiste, José Luis Rodríguez Zapatero, est allé « au-delà de ce qui devrait correspondre à une vraie éducation civique », en créant ce programme.
Il a donc annoncé que le nouveau programme, dont le détail n’est pas encore connu, expliquerait la Constitution espagnole et le système démocratique du pays, sans tenter « d’influencer les valeurs des étudiants, et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents. ».
Jaime Urcelay, président des Professionnels pour l’éthique, a exprimé sa satisfaction à cette annonce. « C’est une joie qui couronne de nombreuses années d’efforts et de lutte pour la liberté scolaire et contre un endoctrinement imposé par le gouvernement socialiste de l’époque », a-t-il commenté.
Traduction Isabelle Cousturié
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