publique de fidèles de droit diocésain en vue de devenir une Famille ecclésiale de vie consacrée », peut-on lire sur le site de l’Eglise catholique en France.
Les constats
Née en 1973, dans le sillage du Concile Vatican II, la Communauté des Béatitudes a pour charisme la « communion des états de vie ». Laïcs (256), frères consacrés (144) et sœurs consacrées (244) vivent ensemble dans des foyers communautaires (20 en France), dans l'accueil de toutes les formes de pauvretés, sous la conduite d'un « berger ». Cette vie fraternelle, « à l'image des premières communautés chrétiennes », pose néanmoins plusieurs questions : mixité des personnes consacrées ? Exercice de l'autorité entre laïcs et consacrés ? Place des familles ?
Vers un nouveau statut
Ce statut de « Famille ecclésiale de vie consacrée » – dont bénéficie par exemple la Fraternité Eucharistein, présente en France dans le Var et en Haute-Savoie – a pour objectif de « parvenir à faire vivre l'unité dans la différence ». Le gouvernement « unitaire » du berger sera remplacé par un gouvernement « trinitaire ». Lors de la prochaine Assemblée générale qui pourrait avoir lieu début 2012, laïcs, frères et sœurs éliront chacun un responsable. Chaque foyer élira un coordinateur qui dirigera dans un esprit de concertation, « enjeu de communion ».
Les acteurs du changement
A la demande du Saint-Siège, Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, a pris le relais de Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque d'Albi. Nommé Commissaire pontifical en 2010, le frère Henry Donneaud, op, est chargé de gouverner la Communauté durant son processus de restructuration. Celui-ci assurera cette fonction jusqu'à l'Assemblée générale. Toute la Communauté a été consultée sur ces nouveaux statuts, « afin que chacun puisse exprimer par écrit son adhésion ». 93% des réponses sont positives. Les frères et sœurs consacrés ont pu témoigner d'un climat d'espérance au sein de la Communauté.
Un nouveau défi pour les Béatitudes
Après le temps de la croissance et du « foisonnement », une période d'ajustements était devenue nécessaire. Un « nouveau visage » se dessine pour la Communauté. Elle est « une richesse pour toute l'Eglise » a encouragé fr. Donneaud, même si « un travail de pacification » reste à poursuivre.
« Vérité, transparence et purification »
Concernant certains épisodes douloureux de l'histoire de la Communauté, liés notamment au fondateur et au premier « modérateur », Fr. Donneaud a expliqué qu'il faut distinguer « la Sainteté de l'Eglise et les péchés de ses gouvernants ». « Il faut différencier le charisme du fondateur », a-t-il ajouté. C'est aussi un appel pour l'Eglise à faire un travail de « vérité, transparence et purification ».
Tout en respectant les procédures civiles en cours, l'Eglise a déjà pris des mesures ecclésiales pénales. Ainsi Philippe Madre, diacre et ancien modérateur général de la Communauté, a été privé de l'état clérical par Mgr Le Gall. Une sentence définitive rendue publique le 19 avril dernier. (Source : « Foi et Vie » (mai 2011), mensuel du diocèse de Toulouse).
ZENIT