Le cardinal revient en effet sur la proposition actuellement examinée par l’assemblée législative de l’Etat de l’Illinois, qui prévoit d’étendre aux unions entre des personnes du même sexe les droits qui protègent le mariage, y compris ceux qui concernent les enfants.
La question de la légalisation des « mariages » entre personnes du même sexe est récemment parvenue au niveau de la Cour suprême, qui a décidé de poursuivre l’examen de la loi fédérale qui protège le mariage traditionnel entre un homme et une femme, le Defense of Marriage Act (Doma, 1996). En cas d’approbation définitive de la nouvelle proposition de loi, l’Illinois serait le neuvième Etat des Etats-Unis à légaliser en ce sens.
Une "fiction juridique"
Le cardinal George a signé, avec d’autres évêques de l’archidiocèse, une lettre où les fidèles sont exhortés à s’opposer aux tentatives de redéfinition du mariage.
La lettre rappelle que « ce n’est pas l’Eglise qui a créé le mariage, mais que celui-ci découle de la nature » et que « l’espèce humaine se base sur deux sexes complémentaires, masculin et féminin, dont l’union sexuelle est dite maritale ».
Et cette union, précise également la lettre, sert aussi à « créer un lieu pour aimer et éduquer ses propres enfants ». Les lois gouvernementales qui tentent d’introduire les « mariages » entre personnes du même sexe, créent donc « une fiction juridique » car « l’Etat n’a pas le pouvoir de créer quelque chose que la nature même nous montre comme impossible ».
La lettre conclut que « le Christ a élevé l’union maritale à la dignité de sacrement, donnant une signification qui va au-delà de celle de la nature, et l’Etat, comme l’Eglise, ne peuvent pas changer les bases naturelles du mariage ».
Appel au respect de la liberté religieuse
Le cardinal George a signé par ailleurs, en lien avec d’autres évêques catholiques et représentants de différentes communautés et organisations religieuses, un appel adressé aux membres de l’assemblée législative de l’Illinois, demandant de protéger la nature du mariage et la liberté de ceux qui entendent respecter leurs propres convictions morales et religieuses dans ce domaine.
Cet appel se réfère aux tentatives d’obliger les ministres religieux à célébrer les unions entre personnes du même sexe. Il estime notamment que « le mariage et la liberté religieuse sont des idéaux qui appartiennent à notre Etat et les responsables politiques devraient tout faire pour les garder intègres ».
Dans une note de la Conférence épiscopale, il est indiqué que les évêques « prieront » afin que la Cour affirme que « l’institution du mariage, qui est aussi ancien que l’humanité et qui est inscrit dans notre véritable nature, est l’union entre un homme est une femme ».
Le mariage, précise la note, est « le fondement d’une société juste, en tant qu’il protège les plus vulnérables d’entre nous, les enfants ; et c’est l’unique institution qui lie les enfants à leur père et à leur mère ensemble ».
Traduction d’Hélène Ginabat
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