Cette visite coïncidait avec la publication d’un essai où Martin Schulz commémore le 25e anniversaire de la visite de Jean-Paul II au Parlement européen à Strasbourg (11 octobre 1988).
« Il y a 25 ans, jour pour jour, Jean-Paul II s’exprimait devant le Parlement européen à Strasbourg, dans un discours très inspiré », écrit le président, qui ajoute « Aujourd’hui pour le Parlement européen, ce serait un grand honneur d’écouter à nouveau le message du Saint-Père, ses paroles de grande portée, de solidarité et d’espérance ».
Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a précisé que Martin Schulz avait renouvelé son invitation afin que le pape François vienne au Parlement européen à Strasbourg, pour y prononcer un discours.
Les échanges ont évoqué de nombreuses questions, parmi lesquelles la pauvreté, l’immigration, le chômage des jeunes, la “culture du rebut” et l’actuelle situation économique européenne et mondiale.
Après l’audience, le président a déclaré que les paroles du pape avaient été « inspirées et intelligemment provocatrices », des problèmes les plus urgents de l’Union européenne: « la protection des réfugiés en Méditerranée, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ou l’amélioration des perspectives pour les jeunes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE, sont des sujets sur lesquels nous partageons des visions communes et sur lesquelles nous pouvons unir les forces ».
Il a souhaité « plus de solidarité, de coopération contre le désespoir et les guerres civiles », et il a avoué que les messages du pape durant ces premiers mois de son Pontificat l'ont « encouragé à lui porter ce message ».
Le P. Lombardi a indiqué que Martin Schulz avait offert au pape un album de photos commémoratives de la visite de Jean-Paul II et un livre de prière des jésuite, du 19e s., en allemand, et de sa ville natale, Aix-la–Chapelle. Le pape lui a offert un stylo torsadé comme les colonnes du baldaquin du Bernin à Saint-Pierre.
L'entretien privé a duré une demi-heure, en présence d'un interprète, le pape s'exprimant en espagnol et M. Schulz en allemand.
Avec Anita Bourdin et la traduction d’Anne Kurian
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