Il intervenait au cours de l'inauguration de la 26ème édition du colloque, le 17 juillet, à Nyíregyháza (Hongrie).
Le thème de la rencontre de cette année, qui se tient jusqu'au 22 juillet, est : « Paroisses, foyers d’espérance – Rendre compte de l’espérance qui est en nous ».
200 participants provenant de 17 pays européens approfondissent leur réflexion, partagent des témoignages, visitent les Églises locales et participent à des rencontres œcuméniques.
Josep Taberner Vilar a souligné que tous les points soulevés durant le colloque feront l’objet d’une publication « utile pour les Églises et les sociétés du continent ».
A la question « les paroisses peuvent-elles vraiment devenir des foyers d’espérance dans une réalité aussi fragmentée et sécularisée que l’Europe ? », le père et professeur de théologie pastorale Hubert Windish de l’université de Fribourg (Allemagne), a répondu « Yes, we can », d’un ton encourageant, après avoir illustré dans son intervention, la situation des paroisses en Europe de l’Ouest, rapporte le quotidien du Saint-Siège, « L'Osservatore Romano ».
Au centre et au nord est du continent notamment, « nous sommes des étrangers » comme les chrétiens des origines, a-t-il dit, et nous « devons nous demander quelle est notre mission et comment nous pouvons « montrer notre appartenance au Christ ».
Le théologien a relevé que les chrétiens européens se sentent souvent « opprimés, peu sûrs, angoissés et exposés à un climat très agressif ».
Après avoir évoqué le cas de l’Allemagne où « sur 82 millions d’habitants un tiers seulement sont catholiques et encore moins protestants » et celui d’autres pays d’Europe où l’on parle « d’extinction du christianisme », le père Windish a insisté sur l’importance que les paroisses et les chrétiens qui vivent dans de tels contextes adoptent un style de « transparence spirituelle » qui traduise l’espérance qui est en eux.
Cela suppose, pour l'Église occidentale, le développement d’« une nouvelle pastorale », faite de « modestie, douceur et respect », mais en même temps « sans craintes » ou complexes d’infériorité.
Le théologien Luca Bressan, expert du CEP, a souligné le besoin d’élaboration « d’un langage, d’une grammaire plus fournie pour transmettre l’Evangile ».
« Si nous arrivons à communiquer entre nous, nous sommes capables de produire élan et espoir pour l’avenir », a-t-il déclaré.
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