Le pape a dit combien il appréciait l'engagement du gouvernement autrichien auprès de l'Europe pour défendre la présence du Crucifix et la liberté religieuse.
Pour Benoît XVI, la construction de la « maison commune » européenne peut être une réussite seulement si elle se fonde sur le christianisme et les « valeurs de l'Evangile ».
Dans son tableau de la complexité de l'Union européenne, le pape a en effet souligné que les pays européens sont appelés à « redécouvrir les racines chrétiennes » dans leur recherche du bien commun.
Ce qu'il faut, plus qu'une « culture chrétienne », a fait observer le pape, c'est une « foi vécue dans le Christ et l'amour du prochain qui se fonde sur la Parole et la vie du Christ », et sur « l'exemple des saints ».
Le pape a cité quatre grands témoins de la foi autrichiens récemment béatifiés : Franz Jägerstätter, soeur Restituta Kafka, Ladislas Batthyány-Strattmann et Charles d'Autriche (Charles Ier de Habsbourg).
« L'Autriche, a fait remarquer le pape, a toujours été proche du Successeur de Pierre. Un pays qui, dans sa culture, dans son histoire, et pas moins dans sa vie quotidienne, a toujours manifesté une profonde foi catholique, comme en témoignent les milliers de fidèles qui ont participé à la visite pastorale et au pèlerinage à Mariazell, il y a quatre ans ».
Pour ce qui est de la tradition autrichienne en matière de coexistence entre « cultures et religions », et les difficultés qui affectent « le rapport entre Etat et religion dans différents pays du vieux continent », le pape a fait observer que certaines autorités politiques cherchent d'une part à « exclure la religion de la sphère publique » et que d'autre part, ils veulent « séculariser le message de l'Evangile » en l'adaptant à la « culture actuelle ».
C'est dans ce cadre que le pape a salué l'engagement autrichien pour la défense du crucifix et la promotion de la liberté religieuse, qui permet à l'Eglise d'exercer ses activités « au bénéfice de la communauté », notamment par ses services caritatifs et éducatifs.
Le pape a aussi abordé la question de politique de la famille, un des principes fondamentaux de la « vie humaine » et de « l'ordre social » : la famille est une « école d'humanité » fondée sur « l'amour réciproque, la loyauté et la coopération ». C'est pourquoi le pape a demandé au gouvernement autrichien des efforts particulier pour préserver le mariage entre un homme et une femme.
Anita S. Bourdin
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