« La migration et l’intégration » était en effet le thème de l'assemblée plénière d’automne de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE) qui a eu lieu du 13 au 15 novembre 2013 à Bruxelles.
Dans leur communiqué final, les participants plaident pour « la mise en place d’une approche plus humaine dans les politiques de migration et d’asile » et comptent apporter « des propositions en ce sens à la refonte en 2014 de la future Politique des affaires intérieures de l’UE ».
Ils invitent notamment à « garder à l’esprit la distinction entre migration régulière et irrégulière » et à « une plus grande flexibilité et ouverture aux situations humaines particulières ».
Dénonçant « la xénophobie dont sont victimes les migrants », ils encouragent les communautés paroissiales en Europe à « accueillir les migrants » et à « s’efforcer par tous les moyens à les faire se sentir chez eux parmi nous ».
« Les migrants représentent une chance pour nos sociétés et nos communautés paroissiales, de part la variété de talents, de cultures et de compétences qu’ils apportent », insistent-ils.
Les évêques appellent à « une politique d’aide coordonnée en direction des pays d’origine » car « la plupart des candidats à l’émigration préféreraient rester chez pour continuer à y vivre avec leurs familles » si « un cadre de vie pacifié ou les conditions économiques et sociales dans leurs pays d’origine le leur permettaient ».
Parmi les intervenants, un fonctionnaire de la Commission européenne (DG Affaires intérieures) a présenté le cadre légal de la question de la migration et de l’asile, faisant observer que « les États membres méditerranéens ont le sentiment de porter une trop grande part du fardeau » et que tous les États devaient donc être plus « solidaires entre eux ».
Les évêques se sont également penchés sur le problèmes des réseaux de trafic d’être humains avec le témoignage d’une femme victime de ce trafic, de la fondation Sophie Hayes : à l’heure actuelle dans l’UE, 880,000 personnes sont victimes de ces réseaux de travail forcé, de l’industrie du sexe ou du trafic d’organes.
Citant les succès de la lutte contre ces crimes et du programme de sauvetage et de réinsertion des victimes, mis en place en partenariat avec l’unité anti trafic de Scotland Yard et la conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles, les évêques ont estimé que « ce modèle de bonne pratique et de partenariat pourrait inspirer les évêques catholiques et les congrégations de religieuses, dans d’autres pays membres de l’UE ».
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