comme « trop graves pour qu’on laisse se développer une ambiguïté complète ».
Dans l’« Entretien du cardinal », émission hebdomadaire diffusée sur Radio Notre-Dame, le cardinal a estimé qu’il s’agit d’un événement qui « mélange tout ». « C’est-à-dire qu’on parle d’euthanasie sans préciser jusqu’à quel point il y a un accord entre les malades ou leur famille et le médecin – et un accord explicite et formulé ».
Il parle aussi « de décision médicale sans montrer le protocole de délibération qui doit normalement présider à ce genre de décisions, en tous cas dans les pays qui ont instauré une loi instaurant l’euthanasie ». Il parle enfin « de soulager la souffrance sans aucune référence aux soins palliatifs ».
« On pose la question de soulager la souffrance et la seule issue qui est apparue, c’est qu’un homme seul, avec l’assentiment avec des regards et des pressions de mains – ce qui n’est quand même pas très explicite – se donne le pouvoir de vie et de mort sur quelqu’un », a-t-il dénoncé.
« C’est un enjeu trop grave – a insisté le cardinal – pour qu’on laisse se développer cette ambiguïté complète, qui assimile l’interruption des soins et le refus de l’acharnement thérapeutique à une décision de mise à mort ».
« C’est une chose de suspendre l’acharnement thérapeutique – a rappelé le cardinal avec force – c’est encore une autre chose de donner aux malades des soins et des médicaments qui soulagent sa souffrance même si on sait que cela peut abréger sa vie, et c’est encore autre chose de dire ‘aujourd’hui, je lui donne la mort’ ».
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