La croissance du volume des informations véhiculées par la technologie à l'ère du numérique peut créer une nouvelle « Tour de Babel » soulignent la conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles et l'Eglise d'Angleterre, appelées ces jours-ci à se prononcer sur un rapport de l'OFCOM, l'Autorité britannique pour les télécommunications, concernant l'avenir de la télévision en Grande-Bretagne.
Dans leur présentation conjointe, l'évêque anglican de Manchester, le révérend Nigel McCulloch, et l'évêque auxiliaire catholique de Westminster, Mgr John Arnold, affirment que depuis la révolution numérique, la télévision, au lieu d'aider le service public et de favoriser la cohésion sociale, risque plutôt de semer le trouble et la méfiance.
« Le danger est que la quantité accrue d'informations provenant de sources très disparates risque de se transformer en une cacophonie assourdissante de voix qui ne ferait qu'alimenter la confusion dans l'esprit du grand public », soulignent-ils dans leurs propos rapportés par Radio Vatican.
Les représentants des deux Eglises demandent donc que les autorités prennent « toutes les dispositions nécessaires pour soutenir une production de qualité dans l'intérêt du bien commun ».
Ces informations, ajoutent-ils, doivent être accessibles sur toutes les plates-formes: Internet, téléphones portables et numérique.
Le rôle du service public est d'aider les personnes à avoir une compréhension de ce qui se passe dans le monde, et ce rôle doit se poursuivre, estiment-ils, et si la qualité et le volume du contenu offert par le service public diminuent sous la pression numérique, c'est la société dans son ensemble qui en subira les conséquences.
Pour le révérend McCulloch et Mgr Arnold, le risque que la prolifération des chaînes de télévision, le flux des informations, confondent et troublent les esprits est un risque réel qui peut engendrer la création d'une nouvelle Tour de Babel.
D'un autre côté, les deux épiscopats avertissent qu'un service public qui ne reflète pas de manière adéquate les réalités complexes de la foi dans le monde actuel échoue dans sa proposition d'aider les individus à savoir lire en eux et à comprendre leur communauté.
Aussi se félicitent-ils que le rapport de l'OFCOM reconnaisse la valeur sociale du contenu religieux.
ROME, Lundi 7 juillet 2008 (ZENIT.org)