Evêques, ne vous découragez pas, n'ayez pas peur de votre tâche à la fois « difficile et complexe » : le pape Benoît XVI a adressé ce message d'encouragement aux évêques récemment nommés qui participent chaque année à un symposium qui leur est dédié, à Rome.
Benoît XVI les a reçus samedi, à Castel Gandolfo, dans la Salle des Suisses, à l'issue de leur congrès promu par la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.
Benoît XVI a donné aux évêques l'exemple de saint Paul, « maître des nations », pour accomplir leur tâche pastorale dans un contexte où « les armes de la prédication peuvent apparaître dépourvues de la force nécessaire ».
Benoît VI leur a chaudement recommandé l'exemple de saint Paul, héraut du Christ, en cette année qui lui est dédiée, qui doit servir à « l'approfondissement de la connaissance de l'esprit missionnaire et de la personnalité charismatique de saint Paul ».
« Il est notre maître, a ajouté le pape, et nous devons apprendre de lui à regarder avec sympathie les peuples vers lesquels nous sommes envoyés », mais aussi apprendre à « chercher dans le Christ, la lumière et la grâce pour annoncer la Bonne Nouvelle aujourd'hui ».
« A son exemple », a souligné le pape, nous devons devenir « infatigables » pour parcourir « les sentiers humains et géographiques du monde d'aujourd'hui, en apportant le Christ à ceux qui lui ont déjà ouvert le cœur et à ceux qui ne le connaissent pas encore ».
Benoît XVI reconnaît que le travail pastoral des évêques est « très vaste et extrêmement difficile, et complexe » et parfois dans des diocèses « très étendus » et « dépourvus de routes », ou de « moyens de communication ».
Pourtant, le plus grand danger n'est pas là, a fait remarquer Benoît XVI. « Sur vos sociétés s'abat avec toujours plus de violence le vent de la déchristianisation, de l'indifférence religieuse, de la sécularisation, et de la relativisation es valeurs. Cela crée une ambiance devant laquelle les armes de la prédication peuvent paraître, comme ce fut le cas de Paul à Athènes, dépourvues de la force nécessaire ».
Pour ce qui est de la foi, du point de vue géographique, le pape a fait observer que « dans de nombreuses régions, les catholiques sont une minorité parfois aussi réduite », et cela oblige les évêques à être confrontés « avec d'autres religions, bien plus fortes et pas toujours accueillantes ».
Ils sont aussi parfois appelés à défendre leurs fidèles « face à la persécution et à des attaques violentes ».
Mais le pape les exhorte à ne pas « avoir peur », à ne pas se décourager, mais à se laisser inspirer par saint Paul » qui a dû beaucoup souffrir pour les mêmes raisons ».
Cette souffrance, a rappelé le pape, fait partie de la Croix que les chrétiens portent chaque jour, parce que « l'évangélisation et son succès » passent par elle et par la souffrance même.
ROME, Lundi 21 septembre 2008 (ZENIT.org)