professeur à l'université théologique pontificale Teresianum, prélat secrétaire de l'Académie pontificale de théologie, sur le thème : « La lumière du Christ dans le cœur de l'Eglise – Jean-Paul II et la théologie des saints ».
Les Exercices commenceront à 18h dans la Chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique, avec la célébration des Vêpres, une méditation introductive, l'adoration et la bénédiction eucharistique.
Chaque jour sera rythmé par la célébration des Laudes à 9h, suivie d'une méditation ; à 10h15, célébration de l'office du milieu du jour et une seconde méditation. A 17h, une troisième méditation, suivie à 17h45 de la récitation des Vêpres, de l'adoration et de la bénédiction eucharistique. Le dernier jour, qui coïncide avec la solennité de saint Joseph, les Laudes seront récitées à 9h, suivies d'une méditation conclusive.
Durant la semaine, toutes les audiences seront suspendues, y compris l'audience générale du mercredi 16 mars.
Dans un livret publié par la Préfecture de la Maison pontificale – qui rapporte le calendrier détaillé des journées et une chronologie des prédicateurs des exercices spirituels au Vatican (des jésuites Giovanni Oldrà et Alessio Magni, en 1925, au salésien Enrico dal Covolo l'an dernier) – le P. Léthel explique le thème choisi cette année et souligne qu'il s'agit d'une préparation idéale, dans l'esprit de la conversion du Carême, à la béatification de Jean-Paul II le 1er mai prochain.
Le religieux – rapporte L'Osservatore Romano – rappelle que le pape « a été inséparablement pasteur, missionnaire, mystique, penseur et poète. Formé à l'école des saints (spécialement saint Louis-Marie Grignion de Montfort, saint Jean de la Croix et saint Thomas), il a donné dans son pontificat une nouvelle place aux saints, considérés non seulement comme des exemples de perfection chrétienne mais aussi comme les meilleurs théologiens, c'est-à-dire des connaisseurs de Dieu, même s'ils n'avaient pas étudié une théologie universitaire ».
Le P. Léthel cite à ce propos le catéchisme de l'Eglise catholique et surtout, la proclamation de sainte Thérèse de Lisieux comme docteur de l'Eglise, « comme experte en scientia amoris ». A cette occasion Jean-Paul II – rappelle le prédicateur – a rapproché sainte Thérèse d'une autre femme docteur de l'Eglise, sainte Catherine de Sienne, définie comme « représentante éminente de la théologie vécue des saints » et « considérée comme proche de l'enquête théologique, c'est-à-dire de la théologie pensée dont parlait l'encyclique Fides et Ratio en citant l'exemple de deux autres grands docteurs de l'Eglise : saint Anselme et saint Thomas, maîtres en scientia fidei, de la fides quaerens intellectum ».
Après Jean-Paul II, note le religieux, Benoît XVI « n'a pas cessé de développer cette théologie des saints de manière continue dans ses catéchèses au Peuple de Dieu, mais aussi en la proposant à des théologiens (1er décembre 2009) et à des prêtres (10 juin 2010). C'est évidemment une des lignes fondamentales de son ministère. Les saints, en effet, nous aident à redécouvrir inséparablement la « grande raison » et le « grand amour », à ne pas succomber à la tentation du relativisme, caractérisée au contraire par une « petite raison », une « pensée faible » et un « amour faible ».
Pendant les exercices, explique encore le P. Léthel, les saints seront un point de référence vers lesquels se regarder et une voix à écouter, avec une attention particulière envers les femmes. Une image, à ses yeux, rend bien l'idée de ce regard vers les saints : celle du Jugement dernier du bienheureux Angelico qui se trouve au musée Saint-Marc de Florence – reproduit aussi sur la couverture de la publication de la Préfecture de la Maison pontificale – où les saints « se donnent la main et nous donnent la main, nous faisant entrer dans cette ronde merveilleuse ».
Parmi les figures prises en considération, il y aura deux saints particulièrement chers à Jean-Paul II : Louis-Marie Grignion de Montfort qui lui a inspiré sa devise « Totus tuus » et Thérèse de Lisieux, qui sera la voix dominante des exercices : « Docteur de la scientia amoris – explique le P. Léthel – la petite Thérèse donne la main aux plus grands docteurs de la scientia fidei, saint Anselm, le théologien de la Croix et saint Thomas, le théologien de la lumière du Christ ».
Deux autres figures de sainteté au féminin feront l'objet d'une réflexion : Catherine de Sienne, « dans son engagement pour la réforme de l'Eglise, profondément blessée par le péché de ses membres », et Jeanne d'Arc, « dans sa passion et sa mort par la faute de prêtres et théologiens ». Charles Péguy s'est inspiré de cette dernière pour le Mystère de la charité, véritable « théologie poétique de la communion des saints et de l'espérance ».
Après trois saintes consacrées dans la virginité, le père Léthel propose une épouse et mère de famille, Concepción Cabrebra de Armida, grande mystique du XXe siècle, déclarée vénérable par Jean-Paul II en 1999 : une femme qui « nous offre une très haute doctrine concernant la maternité avec sa double expérience de maternité naturelle et de maternité spirituelle ».
Pour rappeler la place que les laïcs et les jeunes en particulier, avaient dans le cœur du pape polonais, une jeune laïque sera ensuite présentée : la bienheureuse Chiara Luce Badano, qui est morte en 1990, à 18 ans à peine, offrant ses souffrances pour le pape, les jeunes et le monde entier. Enfin, le prédicateur conclura les exercices par la figure de saint Joseph, Redemptoris custos, et celle du vénérable Giuseppe Quadrio, prêtre et théologien salésien mort en 1963 après une vie passée au service des études et de l'enseignement.
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