C’est pourquoi il lance cette exhortation : « Si, chez vous, vous avez des enfants, des adolescents, qui n’ont pas encore été confirmés et qui sont en âge de l’être, faites tout votre possible pour qu’ils achèvent leur initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit-Saint. C’est important ! »
Le pape poursuit sa série de catéchèses sur les sacrements : après avoir médité sur le baptême (8 janvier et 15 janvier), il a parlé du sacrement de Confirmation, lors de la catéchèse de ce matin, 29 janvier 2014, place Saint-Pierre.
La Confirmation, a-t-il expliqué, forme « avec l’Eucharistie et le baptême, l’"initiation chrétienne", dans laquelle nous sommes insérés en Jésus-Christ, mort et ressuscité, et nous devenons de nouvelles créatures et membres de l’Église ».
« Lorsque nous accueillons l’Esprit-Saint dans notre cœur et que nous le laissons agir, le Christ lui-même se rend présent en nous et prend forme dans notre vie ; à travers nous, c’est lui, le Christ lui-même, qui va prier, pardonner, donner l’espérance et la consolation, servir nos frères, se faire proche des personnes démunies ou des derniers, créer la communion, semer la paix », a-t-il ajouté.
Catéchèse du pape François
Chers frères et sœurs, bonjour !
Dans cette troisième catéchèse sur les sacrements, nous nous arrêtons sur la Confirmation, qui doit se comprendre dans la continuité du baptême, auquel elle est liée de manière inséparable. Ces deux sacrements, avec l’Eucharistie, forment un unique événement salvifique, l’« initiation chrétienne », dans lequel nous sommes insérés en Jésus-Christ, mort et ressuscité, et nous devenons de nouvelles créatures et membres de l’Église. Voilà pourquoi, à l’origine, ces trois sacrements étaient célébrés en un moment unique, au terme du chemin catéchuménal, normalement pendant la Vigile pascale. Ainsi se scellait le parcours de formation et d’insertion graduelle dans la communauté chrétienne, qui pouvait parfois durer plusieurs années. On avançait pas à pas jusqu’au baptême, et ensuite à la Confirmation et à l’Eucharistie.
On parle en général [en italien] du sacrement de la « Cresima », mot qui signifie « onction ». Et, en effet, à travers l’huile dit « saint chrême », nous sommes conformés, dans la puissance de l’Esprit, à Jésus-Christ qui est l’unique et véritable « Oint », le « Messie », le Saint de Dieu.
Le terme de « Confirmation », nous rappelle aussi que ce sacrement fait croître la grâce baptismale : il nous unit plus fermement au Christ ; il porte à son achèvement notre lien avec l’Église ; il nous accorde une force spéciale de l’Esprit-Saint pour diffuser et défendre la foi, pour confesser le nom du Christ et pour ne jamais avoir honte de sa Croix (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n.1303).
C’est pour cela qu’il est important de veiller à ce que nos enfants, nos adolescents, reçoivent ce sacrement. Nous nous préoccupons tous de les faire baptiser, et c’est bien, mais peut-être que nous ne nous préoccupons pas assez de les préparer à la Confirmation. De cette façon, ils vont rester à mi-chemin et ils ne recevront pas l’Esprit-Saint qui est si important dans la vie chrétienne, parce qu’il nous donne la force d’avancer. Que chacun de nous réfléchisse un peu : avons-nous vraiment le souci que nos enfants, nos adolescents, reçoivent la Confirmation ? C’est important, cela ; c’est important ! Et si, chez vous, vous avez des enfants, des adolescents, qui n’ont pas encore été confirmés et qui sont en âge de l’être, faites tout votre possible pour qu’ils achèvent leur initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit-Saint. C’est important !
Naturellement, il est important d’offrir aux confirmands une bonne préparation dont l’objectif est de les conduire à une adhésion personnelle à la foi dans le Christ et de réveiller en eux le sens de leur appartenance à l’Église.
La Confirmation, comme tous les sacrements, n’est pas l’œuvre des hommes, mais de Dieu, qui prend soin de notre vie en nous modelant à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme lui. Dieu fait cela en répandant en nous son Esprit-Saint, dont l’action envahit toute la personne et toute sa vie, comme cela se manifeste à travers les sept dons que la Tradition, à la lumière de l’Écriture sainte, a toujours mis en avant. Ces sept dons : je ne vais pas vous demander si vous vous souvenez des sept dons. Peut-être que vous les savez tous… Mais je vais le dire à votre place. Quels sont ces sept dons ? La sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Et ces dons nous sont précisément donnés avec l’Esprit-Saint dans le sacrement de la Confirmation. J’ai l’intention de leur consacrer les catéchèses qui prolongeront celles sur les sacrements.
Lorsque nous accueillons l’Esprit-Saint dans notre cœur et que nous le laissons agir, le Christ lui-même se rend présent en nous et prend forme dans notre vie ; à travers nous, c’est lui, le Christ lui-même, qui va prier, pardonner, donner l’espérance et la consolation, servir nos frères, se faire proche des personnes démunies ou des derniers, créer la communion, semer la paix. Vous voyez comme c’est important : par l’Esprit-Saint, le Christ lui-même vient réaliser tout cela au milieu de nous et pour nous. C’est pour cela qu’il est important que les enfants et les adolescents reçoivent le sacrement de la Confirmation.
Chers frères et sœurs, souvenons-nous que nous avons reçu la Confirmation ! Tous ! Souvenons-nous en, avant tout pour remercier le Seigneur de ce cadeau, et ensuite pour lui demander de nous aider à vivre en véritables chrétiens, à toujours marcher dans la joie selon l’Esprit-Saint qui nous a été donné.
Salutations du pape en italien
J’adresse une cordiale bienvenue aux fidèles de langue italienne. Je salue en particulier les participants au Forum de la Faculté pontificale de théologie, les Silencieux Ouvriers de la Croix et les représentants du Spectacle itinérant de Bergantino, les exhortant à être les témoins joyeux des valeurs chrétiennes de solidarité et d’hospitalité.
Je salue aussi le groupe des Cuisiniers florentins et toscans, ainsi que les Associations « Carte de Rome » et « Maison Alessia », encourageant chacun de vous à poursuivre son engagement en faveur des personnes démunies et des réfugiés.
Je salue les familles des ouvriers de Shellbox, de Castelfiorentino, venues avec le cardinal Giuseppe Betori ; tout en vous exprimant ma proximité, je formule le vœu que tous les efforts soient faits de la part des instances compétentes pour que le travail, qui est source de dignité, soit la préoccupation centrale de tous. Que le travail ne manque pas ! Il est source de dignité !
Je salue les Fondations associées à la Consultation nationale anti-usure, accompagnées de l’archevêque de Bari, Mgr Francesco Cacucci, et je souhaite que les Institutions puissent intensifier leur engagement aux côtés des victimes de l’usure, qui est une plaie sociale dramatique. Quand une famille n’a pas de quoi manger parce qu’elle doit rembourser un emprunt à ses usuriers, ce n’est pas chrétien, ce n’est pas humain ! Et le drame de cette plaie sociale blesse la dignité inviolable de la personne humaine.
J’adresse une pensée particulière aux jeunes, aux personnes malades et aux jeunes mariés. Vendredi prochain, nous célèbrerons la mémoire de saint Jean Bosco. Chers jeunes, que cette figure de père et de maître vous accompagne au long de vos années d’études et de formation. Chers malades, ne perdez pas l’espérance, même dans les moments les plus durs de vos souffrances. Et vous, chers jeunes mariés, inspirez-vous du modèle salésien de l’amour prévenant pour donner une éducation intégrale à vos enfants.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat