Le président du Conseil pontifical Cor Unum, le cardinal Robert Sarah, de Guinée Conakry, est le représentant légal de la Fondation.
Jean-Paul II a voulu cette fondation dès son retour de sa première visite en Afrique : il avait vu la « grande tragédie » dont sont victimes les populations éprouvées par la sécheresse et la désertification. Il s'agit de 9 pays : Burkina Faso, Niger, Mali, Guinée Bissau, Cap Vert, Mauritanie, Sénégal, Gambie et Tchad.
Le 10 mai 1980, Jean-Paul II parlait au nom des « sans-voix » en disant : « 'Les pauvres et ceux qui sont dans le besoin cherchent de l'eau … moi, dit le Seigneur, je les exaucerai … Je changerai le désert en étangs' (Is 41, 17-18) et 'l'eau que moi je lui donnerai deviendra une source d'eau jaillissant pour la vie éternelle !' (Jn 4, 14). 'De ce lieu, je lance un appel solennel au monde entier… j'élève ma voix suppliante… Je me fais ici la voix de ceux qui n'ont pas de voix, la voix des innocents ».
Mais comme il s'agit de neuf pays pauvres et très différents, et que Jean-Paul II voulait « éviter une nouvelle 'imposition' du 'nord' sur le 'sud' », il décida de confier le fonctionnement de cette Fondation à l'épiscopat de ces neuf pays.
Cette formule a été considérée comme « exemplaire » pour ces pays qui se trouvent dans le besoin et qui nécessitent l'assistance de pays tiers.
Le 25 mai 1984, Jean-Paul II soulignait que « la solution est en fin de compte entre les mains des Africains » et que « collaborer avec eux, même sur le plan technique, ne revient pas à les remplacer ». Il y voyait « une réalisation concrète de la communion ecclésiale » et un fruit de la « coresponsabilité collégiale ».
Anita S. Bourdin
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