« La Pastorale de la santé : dignité de l'homme, chemin de vie » : ce sera le thème des premières Assises nationales de la Pastorale de la Santé qui rassembleront 2 000 acteurs de à Lourdes du 13 au 15 novembre 2008, annonce la conférence des évêques de France (CEF).
Ce rassemblement, qui marquera les 60 ans de l'Aumônerie des Hôpitaux, les 50 ans de la Pastorale des personnes handicapées et les 25 ans de la Pastorale de la Santé, a été présentée aujourd'hui lors d'une conférence de presse.
Alors que le monde de la santé est en pleine mutation, les acteurs de la Pastorale de la Santé se retrouveront pour faire le point sur la mission que leur ont confiée les évêques. Ils s'attacheront à préciser ce qui leur paraît essentiel aujourd'hui ainsi que le rôle qui pourrait être le leur pour contribuer à prendre soin de la santé de tous dans les années à venir.
Jeudi 13 novembre, Mgr Michel Guyard, évêque du Havre et membre du Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France, introduira les Assises de la Santé. Après une présentation des résultats d'une enquête menée en 2007 auprès des services diocésains de la Pastorale de la Santé, Jean-Louis Bonnet, directeur de l'Agence Régionale de l'Hospitalisation (ARH) de la région Rhône-Alpes, interviendra sur le sujet « Santé, Société, Dignité ».
Vendredi 14 novembre, à la suite de la conférence du sociologue François de Singly, les participants réfléchiront aux orientations pastorales qui pourraient être proposées aux évêques pour la Pastorale de la Santé de demain. Samedi 15 novembre, c'est le Père Patrice Pauliat, théologien moraliste à l'Université catholique de l'Ouest, qui interviendra sur « la conscience comme reconnaissance d'une dignité humaine et naissance d'une relation humanisante ».
Le monde de la santé est en pleine mutation : qu'il s'agisse du statut de la personne malade ou âgée, du regard porté sur la personne handicapée ou fragile, du temps disponible pour une attention autre que corporelle, de la complexité des questions éthiques, de la difficile gestion du temps de travail des équipes médicales, paramédicales, éducatives et administratives, de la répartition privé-public, de la nouvelle carte hospitalière qui s'accompagne de la fermeture des hôpitaux de proximité,…
Dans un monde hyper médicalisé, dans une société où beaucoup vivent seuls, le rôle de la Pastorale de la Santé paraît fondamental. A la suite du Christ et avec les autres partenaires du soin ou de l'accompagnement dans les lieux de vie, elle porte le souci d'une attention à la santé de toute personne dans l'état qui est le sien et dans la réalité de son corps vulnérable. En allant à la rencontre de l'autre – souffrant, malade, âgé, isolé, handicapé – elle privilégie l'attention à la personne comme sujet – plutôt qu'objet – de soins.
ROME, Mardi 21 octobre 2008 (ZENIT.org)