Un communiqué de l’archevêché de Paris rappelle que Louis Martin (1823-1894) et sa femme Zélie Guérin (1831-1877), parents de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, ont été déclarés « vénérables » par Jean-Paul II le 26 mars 1994, et qu’ils ont été béatifiés le 19 octobre 2008 à Lisieux, par décision du pape Benoît XVI.
L’archevêché de Paris a alors décidé de réaménager une chapelle de la basilique Notre-Dame des Victoires afin d'accueillir le reliquaire des nouveaux bienheureux et de permettre à des pèlerins de plus en plus nombreux de pouvoir passer un temps de fort dans des salles d'accueil.
D'importants travaux de réaménagement d'une chapelle sont en effet en train de s'achever afin qu'elle devienne la « Chapelle des Bienheureux Louis et Zélie Martin », premier lieu de culte en France placé sous le patronage des nouveaux bienheureux.
Elle abritera leur reliquaire – une copie de celui offert au Pape Benoît XVI – de manière pérenne, et deviendra un lieu de prière privilégié pour les couples et les familles.
Car les nouveaux bienheureux sont venus à Notre-Dame des Victoires, et sainte Thérèse elle-même. Alors qu'ils sont encore tous deux célibataires Louis et Zélie sont déjà proches de Notre Dame des Victoires.
Louis achevait sa formation d'horloger à Paris. Face aux tentations de la capitale, il se confia en particulier à la Vierge, se rendant assidûment au sanctuaire. En 1863 il écrira à son épouse : « J'ai eu le bonheur de communier à Notre-Dame des Victoires, qui est comme un petit paradis terrestre. J'ai aussi fait brûler un cierge à l’intention de toute la famille. »
C’est là qu’il feront dire des messes lorsque sainte Thérèse sera malade.
Les lettres de Zélie Martin témoignent aussi d'une confiance et d'un amour envers Marie-Refuge des pécheurs. En 1863, elle écrit à son frère Isidore Guérin, qui fait a Paris ses études de pharmacie :
« Si tu consentais seulement à faire une chose que je vais te dire, et que tu
voulusses bien me la donner pour étrennes, je serais plus heureuse que si tu m'envoyais tout Paris. Voici : tu habites tout près de Notre-Dame des Victoires. Eh bien! Entres-y seulement une fois par jour, pour dire un Ave Maria à la Sainte Vierge. Tu verras qu'elle te protègera d'une manière toute spéciale, et qu'elle te fera réussir en ce monde, pour te donner ensuite une éternité de bonheur. »
C’est en 1629, à la demande des Pères Augustins, que le roi Louis XIII fit construire l'église et lui donna le nom de Notre-Dame des Victoires, auquel fut ajouté plus tard le titre de « Refuge des pécheurs ».
En 1836, le Père Desgenettes reçut l'inspiration divine de consacrer sa paroisse au Coeur Immaculé de Marie. II créa l’Archiconfrérie, qui poursuit l'engagement de prière pour la conversion des pécheurs. Dès lors, et aujourd'hui encore, de nombreuses grâces sont obtenues par l'intercession de Notre-Dame des Victoires, comme en témoignent plus de 37 000 ex-voto.
Au cœur de Paris, la basilique Notre-Dame des Victoires est une paroisse du
doyenné Bourse-Louvre et un sanctuaire marial diocésain.
Depuis 1992, sous l'impulsion des archevêques, du cardinal Jean-Marie Lustiger puis du cardinal André Vingt-Trois, une nouvelle pastorale a été mise en place avec l'arrivée d'une communauté de Bénédictines du Sacré-Coeur de Montmartre. Son but est de raviver la ferveur pour Marie, refuge des pécheurs, par des moments forts et par une vie liturgique et une proposition de prière dense au quotidien.
De nombreux catholiques de Paris et de banlieue participent régulièrement à la vie de prière de la basilique, et il n'est pas rare que l'assemblée dépasse 800 personnes. Notre-Dame des Victoires a aussi un grand rayonnement auprès des pèlerins venus du monde entier.
Le diocèse de Paris a également confié à la Basilique la mission de prier spécialement pour toutes les intentions qui touchent la vie (avortement, handicaps, maladie, fin de vie …). Le chapelet est prié chaque soir des fêtes mariales à toutes ces intentions. Une messe célébrée à l'intention des malades est retransmise sur Radio Notre Dame chaque jeudi, indique la même source.