Chaque année en France, entre 150 et 200 adultes d'origine musulmane se convertissent au catholicisme, révèle le journal « Le Monde » dans un rapport publié la semaine dernière. Parmi eux, beaucoup d'enfants issus de mariages mixtes.
Restée discrète sur ce sujet jusqu'à ces dernières années, l'Eglise catholique affirme désormais juger la « liberté religieuse et la réciprocité, essentielles ».« Ne faut-il pas parvenir à se dire les choses, sans marcher dans le secret ? », s'interroge dans le journal « Le Monde » Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry (Essonne), engagé dans le dialogue avec l'islam. Chaque année, dans son diocèse, une dizaine de musulmans sont baptisés ; cette année, un baptême a dû être célébré de manière « non publique ».« Le Monde » rapporte le parcours de quelques uns des nouveaux baptisés catholiques d'origine musulmane. La plupart d'entre eux disent se heurter à l'incompréhension de leur entourage, et être accusés d'avoir « renié leur culture ». Certains ont même caché leur conversion à leurs proches.Dans ce contexte, la conversion médiatisée du journaliste musulman Magdi Cristiano Allam, le 22 mars au Vatican, a réjoui les convertis de France. « Je bénis le pape, qui a mis le doigt là où ça fait mal », commente dans le journal « Le Monde » Mohammed Christophe Bilek, fondateur de Notre-Dame-de-Kabylie, à Créteil. « Chacun doit pouvoir être baptisé, cela relève des droits de l'homme ».Bien qu'il soit en hausse, le nombre de conversions de l'islam au christianisme, toutes confessions confondues, ne dépasse pas celui de ceux qui deviennent musulmans.En août 2006, le journal « La Croix » révélait que le phénomène des conversions à l'islam touchait chaque année 3.600 personnes en France, surtout dans les banlieues.ROME, Mercredi 9 avril 2008 (ZENIT.org)