Frédéric Ledroit, organiste titulaire de la cathédrale d'Angoulême, interprètera pour la première fois en public son Requiem Opus 50, le dimanche 24 juin à 16h, en l'église de la Madeleine à Paris.
La création, constituée de l'ensemble vocal "Pro Homine", de 4 solistes, de Jean-Pierre Ferey au piano et de François-Henri Houbart à l'orgue de chœur, se fera en présence de Frédéric Ledroit qui tiendra à cette occasion la partie du Grand orgue.
Dans ce Requiem, souligne un communiqué, le doute, la douleur, la terreur « aboutissent pourtant et toujours à l'amour divin, la lumière éternelle », dans un « parcours incroyable qui nous mène à l'illumination dans les pas de Dieu ».
Pèlerinage intérieur
Commentant son œuvre, Frédéric Ledroit explique avoir cherché « avant tout un moyen de se rapprocher de sa foi par un pèlerinage intérieur, une quête évidente et indispensable. »
Pour l’organiste, âgé de 44 ans, « la musique est avant tout spirituelle » : en elle, confie-t-il, il a puisé son « besoin de Dieu », et par elle il a « donné un sens à sa vie ».
Frédéric Ledroit trouve « raisonnable de croire en Dieu » car même à petite échelle « il y a toujours relation de cause à effet », et cela semble « universel ».
Fort de sa foi, il a toujours travaillé son art « avec acharnement », intimement persuadé d’être « redevable pour le talent reçu » et que son mérite et sa reconnaissance à Dieu « ne pouvaient se concevoir sans un travail intense et régulier ».
Rcherche de l’absolu
Dans l’écriture de son Requiem, le compositeur se défend d’avoir voulu « satisfaire une curiosité morbide ». Un Requiem, explique-t-il, c’est d’abord « une œuvre monumentale pour la vie » : c’est à la fois l’espérance de la « renaissance éternelle » des défunts, et l’accompagnement des vivants « dans une recherche de l’absolu ».
A travers sa musique, Frédéric Ledroit livre un « voyage intérieur », allant de ses doutes à ses convictions. Ce voyage intérieur, poursuit-il, est un moyen de se « débarrasser des futilités temporelles », pour ne garder que « l’illumination », qui est « préparation intérieure à l’éclosion, recherche de la légèreté, libération, vibration cosmique et universelle.».
La voie de la beauté
Fervent défenseur de la musique sacrée, l’organiste se décrit comme « un chrétien en quête d’élévation par la beauté », « persuadé que la communion avec le divin ne peut pas se satisfaire de médiocrité » : « Seul le beau peut élever les âmes », estime-t-il.
La musique sacrée, poursuit-il, doit « avant tout bouleverser », sans être pour autant toujours « agréable ». En effet, insiste-t-il, la prière n’est pas « un état passif ou une séance d’hystérie collective », mais « un acte volontaire, un travail intérieur, une recherche de la perfection sensorielle vers un état de grâce ».
Elle est « une vibration universelle, passerelle d’un état physique à la transcendance de l’âme vers l’illumination spirituelle ».
Le Requiem est également programmé à Cognac, La Rochelle et Poitiers, ainsi qu'en Europe (Italie, Allemagne et Pologne) au Japon et aux États Unis.
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