« La consécration constitutionnelle de la ‘loi anti Perruche' devrait inciter les responsables politiques à faire de la protection des enfants détectés handicapés pendant la grossesse une question prioritaire dans le débat bioéthique »,
estime la Fondation Jérôme Lejeune dans ce communiqué que nous transmettons in extenso.
Pour la Fondation Jérôme Lejeune, la décision des Sages qui consacre la constitutionnalité de la « loi anti Perruche » (hormis les dispositions transitoires relatives à la rétroactivité), marque un signe positif fort pour les personnes handicapées et leurs proches : désormais le principe est rappelé dans la loi fondamentale française qu'aucune vie humaine, quelle que soit son intégrité physique, ne peut constituer un préjudice.
A cette occasion, la Fondation Jérôme Lejeune souligne qu'une des raisons fondamentales qui a conduit à la scandaleuse jurisprudence Perruche est l'organisation et le développement sans cesse renforcés en France d'une politique de dépistage systématique des fœtus handicapés. Les premières applications de la jurisprudence Perruche concernaient d'ailleurs des enfants trisomiques. Une mentalité eugéniste, fondée sur une forme de racisme génétique, pouvait ainsi conduire à considérer qu'il était préférable pour certains être humains handicapés, parmi lesquels les enfants trisomiques 21, de ne pas naître..
Aujourd'hui en France, 96 % des fœtus détectés trisomiques pendant la grossesse sont supprimés.
A quelques semaines du dépôt par le gouvernement du projet de loi bioéthique, la Fondation Jérôme Lejeune interpelle les représentants de la nation afin que, comme en 2002 en votant quasi unanimement la loi anti-Perruche, ils s'engagent, à la suite des Sages aujourd'hui, à marquer concrètement aux personnes trisomiques un choix collectif d'accueil et de soutien et non celui de l'éradication.
zenit