Pauline Jaricot a contribué de façon décisive au renouveau missionnaire, en fondant l'Œuvre de la propagation de la foi, devenue aujourd’hui les Œuvres pontificales missionnaires. On lui doit aussi l’invention du « Rosaire vivant » qui rassembla à sa mort quelque deux millions de personnes priant les mystères du rosaire à tour de rôle.
Le Saint-Siège a publié, le 2 janvier, la lettre, en latin, de Benoît XVI au cardinal Poupard, à propos de cette célébration qui conclut l’année jubilaire qui a eu lieu à l’occasion du 150e anniversaire de la mort de Pauline Jaricot et du 50e anniversaire du décret reconnaissant le caractère « héroïque » de ses vertus humaines et chrétiennes.
Les membres de la mission qui accompagnera le cardinal Poupard sont Mgr François Duthel, postulateur de la cause de béatification de Pauline Jaricot, et le P. Daniel Carnot, ancien supérieur général de la Société des missions africaines
Le diocèse de Lyon décrit le moment décisif de la vie de Pauline Jaricot: « C’était un dimanche de carême en l’an 1816. Pauline a dix-sept ans. Plus élégante que jamais elle se rend à sa paroisse de Saint-Nizier où monsieur l’abbé Wurtz, vicaire de la paroisse, prêche sur la vanité. Pauline est ébranlée. Après le sermon elle s’engouffre dans la sacristie et questionne : « Qu’est-ce que la vanité coupable ? » L’abbé Wurtz la regarde un instant et lui dit : « Mon enfant, pour la plupart des femmes, cette vanité consiste à se parer afin d’attirer les regards, et devenir l’idole des créatures… Pour d’autres, elle est tout entière dans l’amour de ce qui retient le cœur captif, quand Dieu l’invite à s’élever bien haut. » Pauline tout émue murmure : « Mon Père, voulez-vous me confesser ? »
« Le mouvement de conversion était déclenché. Il va transformer sa vie. Comme saint Paul sur le chemin de Damas, dira-t-elle, elle a été terrassée par l’amour de Dieu. Elle note qu’à ce moment-là, éclairée par une lumière divine, elle a entrevu tout à la fois la mort, qui malgré moi deviendrait le terme de tous mes plaisirs, l’enfer qui en serait la punition, la miséricorde de Dieu qui m’attendait encore et qui était prête à pardonner tous mes égarements.
« Alors, vaincue par la force de l’amour, continue la même source, son désespoir se change en conversion. Et tout change à ses yeux. Alors qu’auparavant la piété de son enfance était le sujet de ses railleries car elle croyait voir les choses telles qu’elles étaient, et que ses désirs de vertus ne lui paraissaient qu’un tas de scrupules et de bêtises, maintenant Dieu éclaire les ténèbres de son esprit. Elle voit tout sous une autre lumière. Elle cherche Dieu partout, et elle le voit partout. Elle ne cherche plus qu’à plaire à Celui qu’elle veut suivre et aimer uniquement ». »
Le pape accorde l’Indulgence plénière aux conditions habituelles (confession sacramentelle, communion eucharistique et prière aux intentions du Souverain Pontife), à ceux qui unis de cœur aux buts de l’Année de la Vénérable Pauline Jaricot, prendront part aux célébrations et accompliront publiquement les exercices en l’honneur de l’Eucharistie et du Rosaire marial, explique le site du diocèse de Lyon.
N’importe quel jour à la chapelle sainte Philomène de la “Maison de Lorette”, où Pauline Jaricot a passé sa vie et a rendu l’esprit, et à l’église Saint-Nizier, où elle repose en paix. Les personnes âgées, infirmes et tous ceux qui, pour une raison grave, ne peuvent quitter leur maison, pourront recevoir l’Indulgence, pourvu qu’ils rejettent toute forme de péché et qu’ils aient l’intention de remplir, dès que ce sera possible, les trois conditions habituelles. Il leur suffit alors de s’unir spirituellement aux célébrations.
Une prière est également proposée pour la béatification de cette grande Française.
La rédaction du site internet de Lyon a retrouvé sa petite-nièce, ermite dominicaine dans le diocèse de Gap. Elle livre en ligne son témoignage sur son aïeule.
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