«Je n'ai pas fait de parallèle entre le sort des juifs durant la guerre et celui des Roms aujourd'hui», déclare Mgr Le Gall qui affirme avoir donné en exemple l'attitude d'ouverture de l'un de ses illustres prédécesseurs, Mgr Saliège.
L'archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, o.s.b., a publié aujourd'hui un communiqué intitulé : « Accueil, solidarité et fermeté », rectifiant les propos qui lui ont été erronément attribués.
« Contrairement aux propos véhiculés par certains médias et largement commentés par certains hommes politiques, je n'ai pas fait de parallèle entre le sort des juifs durant la guerre et celui des Roms aujourd'hui, sort qui bien évidemment n'est pas comparable. Nos frères juifs savent combien je tiens aux relations de qualité que nous développons », a précisé Mgr le Gall.
« Mais en citant Mgr Saliège, a-t-il ajouté, j'ai invité les chrétiens et les hommes de bonne volonté, à avoir la même attitude d'accueil, de respect et de fraternité envers les Roms, que celle que mon prédécesseur demandait aux catholiques du diocèse de Toulouse en août 1942, et que Benoit XVI recommandait également aux pèlerins de langue française il y a quelques jours, pour éviter toute dérive ou tout excès ».
Il souligne l'importance de l'action de l'Eglise auprès des personnes en situation précaire : « Avec les 'Cercles de silence', le soutien aux 'SDF' et diverses actions du Secours Catholique et d'autres associations auprès des roms, la solidarité aux personnes en situation précaire est une préoccupation particulièrement présente au cœur des chrétiens du diocèse de Toulouse, que nous voulons privilégier en cette année pastorale qui s'ouvre ».
Il fait la distinction entre répression de la délinquance et discrimination d'une communauté : « Bien évidemment, les actes de délinquance et les délits doivent être punis. Il importe cependant que la justice et la répression soient exercées sans discrimination et qu'une communauté ou un peuple ne soit pas stigmatisé ou condamné à cause des exactions de certains de ses membres ».
Il prône une action « de longue haleine » : « Nous sommes tout à fait conscients que le problème est complexe et nécessite une prise en compte européenne. Avec les responsables de la pastorale des gens du voyage et des migrants, et de la Communauté Mission de France, nous restons convaincus que le remède à la peur et à l'insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire, mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques.»
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