à mettre en œuvre une plus grande justice sociale. Cet appel sera étendu vendredi aux autres délégations du G20.
Ce sommet des religions comptait, aux côtés du métropolite Emmanuel, président de l'assemblée des évêques orthodoxes de France et président de la Conférence des Églises européennes (CEC), le cardinal Jean Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, et des personnalités religieuses de différentes régions du monde, pour réfléchir aux principaux enjeux économiques, financiers, politiques et environnementaux, de notre temps.
Selon la déclaration commune des leaders religieux publiée à cette occasion, le premier point concerne la légitimité et, par conséquent, l’efficacité de rassemblements tels que le G8 et le G20 : les participants soulignent que ceux-ci devraient apporter un complément à l’assemblée générale des Nations unies et aux autres organismes de l'ONU et non y faire obstacle. Les participants proposent que des mesures soient prises « pour accélérer » leur intégration formelle dans le cadre de ce système.
Ces réunions, estiment-ils, devraient également ouvrir leurs portes aux pays à faible revenu et tout au moins fournir un siège permanent à l’Union africaine, aux organismes régionaux d'Amérique latine et d’Asie ». Ils souhaitent en outre, que le fonctionnement du G8 et du G20 soit plus transparent de sorte que la société civile et les organismes religieux puissent prendre part à leur travail, influencer leurs décisions et s’assurer que les engagements pris soient tenus.
Concernant la situation macro-économique, les leaders religieux estiment qu’il est urgent et indispensable d’établir « un solide cadre réglementaire afin de prévenir de futures crises financières et de protéger les personnes les plus vulnérables ».
A propos du changement climatique, qui reste selon eux « une menace imminente primordiale pour la sécurité actuelle et future, ainsi que pour la prospérité du monde », les signataires de la déclaration invitent les pays du G8 à « prendre rapidement des mesures qui assurent des investissements à faible production carbonique et remettent la planète sur la voie de la diminution de la concentration en CO2 dans l’atmosphère ».
Les leaders religieux demandent aux gouvernements des pays développés d’honorer leurs promesses de consacrer 0,7% de leur PIB au développement, d’ouvrir leur marché de manière unilatérale aux pays émergents, d’augmenter les investissements mondiaux en faveur de la paix.
Ils leur demandent enfin d’utiliser « le dialogue et tout autre moyen non violent » pour empêcher le terrorisme et résoudre les conflits », et de « protéger la dignité de ceux qui sont privés des droits humains fondamentaux, parmi lesquels la liberté religieuse ».
« La tolérance, l’ouverture et la compréhension de la culture des autres peuples sont essentielles à la survie d’un monde interdépendant », insistent-ils.
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