A chaque groupe d’évêques français, le pape remettra un message pour toute l’Eglise sur des thèmes différents. Ce sera leur première visite ad limina depuis l’élection de Benoît XVI.
Cette visite "au seuil du tombeau des apôtres" sera présentée à Paris, mardi prochain, 11 septembre, par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France.
A Rome, ces visites sont de véritables pèlerinages, fraternels : les évêques vont prier ensemble dans les principaux lieux saints, c'est aussi une démarche de foi.
Mais ce sont aussi des temps forts d’échange entre les évêques, témoins du « terrain », et les plus étroits collaborateurs du pape à la curie romaine, l'occasion de réfléchir aux urgences, avec un regard universel, de poser des "diagnostics".
Cette année on attend certainement les thèmes de l'Année de la foi et de la nouvelle évangélisation, mais aussi la mise en oeuvre du Concile Vatican II, les vocations sacerdotales et à la vie consacrée, les jeunes et la famille, le souci des chrétiens d'Orient, la crise financière, économique et sociale actuelle, la bioéthique et la défense de la vie, et peut-être la liturgie, le rite extraordinaire, et les négociations avec la Fraternité Saint-Pie X.
Lors de l’ad limina de 2004, le regretté cardinal Jean-Marie Lustiger avait évoqué, dans son adresse au pape Jean-Paul II, lors de l’audience commune aux évêques des huit diocèses de la région de l’Île de France et du diocèse aux Armées, le vendredi 20 février 2004 au matin, quatre domaines où convergeaient les efforts de cette région apostolique: jeunes, vocations, prêtres, paroisses. On peut relire ce discours à l’adresse en ligne suivante : http://www.zenit.org/article-7334?l=french
Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules, avait souligné, dans son adresse à Jean-Paul II également lors du pèlerinage de la région centre, le contraste entre bruit médiatique fait en France par la question de la "laïcité" à la française et des signes extérieurs d’appartenance religieuse dans les écoles, "à l’inverse, dit-il, j’ai été consterné du silence qui a entouré le vote de la nouvelle loi de bioéthique".
Mgr Vingt-Trois était archevêque de Tours, il avait déjà signalé la préoccupation des évêques de France quant à la situation des prêtres et les vocations sacerdotales, la nouvelle évangélisation, la catéchèse dans un contexte de déchristianisation, l'apostolat des laïcs et la mise en œuvre de Christi Fideles laici, l’animation des communautés chrétiennes, mais aussi l'Eucharistie dominicale, la pastorale familiale et l'Évangile de la vie.
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