Il serait l’un des auteurs présumés de ces vols. Il a été interpellé mercredi, 23 mai, et il est actuellement interrogé sur le fait qu’il ait été trouvé en possession illégale de documents réservés et publiés par un journaliste italien.
Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a indiqué, ce vendredi 25 mai, en fin de matinée, que « l'enquête lancée par la gendarmerie vaticane selon les instructions de la Commission des cardinaux et sous la direction du procureur du Vatican a permis de localiser une personne qui est à présent entendue par la magistrature du Vatican pour des approfondissements ultérieurs ».
Les enquêteurs s’interrogent notamment sur le mobile des vols de documents qui ont nourri un livre publié en italien sous le titre : "Sa Sainteté – Les documents secrets de Benoît XVI" : intérêt financier, volonté de déstabiliser, opposition à la politique de transparence mise en œuvre par Benoît XVI ? Et sur les éventuelles complicités.
Il s’agirait d’un proche de Benoît XVI, Paolo Gabriele, majordome du pape et donc membre de la « Famille pontificale », et dont le nom n’est pas cité par le Vatican.
La Famille pontificale est formée des quatre « Memores Domini », laïques consacrées du mouvement Communion et Libération, du secrétaire particulier de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, et de « l’aide de chambre » comme dit l’italien (« aiutante di camera ») de l’appartement pontifical.
Romain, âgé de 46 ans, il est marié et a trois enfants : il habite avec sa famille dans la Cité du Vatican, dont il est citoyen.
Il se trouve maintenant détenu au Palais du Tribunal, au chevet de la basilique Saint-Pierre, et il a été interrogé par le « Promoteur de justice » – le procureur – Nicola Picardi.
Rappelons que samedi dernier, 19 mai, le P. Lombardi avait indiqué qu’une enquête était en cours pour identifier les responsables de ces actes « criminels » (cf. Zenit du 19 mai 2012).
« La nouvelle publication de documents du Saint-Siège et de documents privés du Saint-Père ne se présente plus comme une initiative journalistique discutable – et objectivement diffamatoire -, mais assume clairement les caractères d’un acte criminel », disait le communiqué.
Il déplorait que « le Saint-Père, mais aussi différents collaborateurs et auteurs des messages adressés à lui » aient vu « violer leurs droits personnels de discrétion et de liberté de correspondance » (cf. Par exemple, Zenit du 5 février 2012).
« Le Saint-Siège, annonçait la même source, continuera à approfondir les différents développements de ces actes de violation de la vie privée et de la dignité du Saint-Père – en tant que personne et en tant qu’Autorité suprême de l’Eglise et de l’Etat de la Cité du Vatican – et il fera les démarches opportunes, afin que les auteurs du vol, du recel et de la divulgation d’informations secrètes, ainsi que l’usage commercial de documents privés, pris et détenus de façon illégitime, répondent de leurs actes devant la justice. Si cela est nécessaire, il demandera dans ce dessein une collaboration internationale ».
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