Dans l’homélie qu’il a prononcée pour les funérailles de l’archevêque émérite de Minsk-Mohilev, mort le 21 juillet dernier à l’âge de 96 ans, Mgr Kondrusiewicz a rappelé une anecdote de la vie du cardinal Swiatek, emprisonné de nombreuses années en 1941 et 1954 (cf. Zenit du 21 juillet).
« C’était le soir de Noël, il y a de nombreuses années. Les prisonniers polonais s’étaient retrouvés dans une baraque pour partager le traditionnel oplatek – tradition catholique de l’est de l’Europe. Par surprise, la porte s’ouvrit et un officier apparu, braquant son pistolet. Le P. Kazimierz Swiatek tendit alors la main tenant l’hostie bénie jusqu’à effleurer le canon du pistolet. Après un long moment de tension dramatique, l’officier baissa l’arme en murmurant : ‘Je ne sais pas si votre Dieu existe’. Il sortit en fermant la porte derrière lui ».
Dans son homélie, Mgr Kondrusiewicz a exhorté les fidèles à ne pas « enfermer le témoignage du cardinal Swiatek dans un reliquaire d’or » mais à conserver son exemple « pour aujourd’hui », une époque « qui n’est pas caractérisée par des persécutions mais par un relativisme moral et une indifférence religieuse ».
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