Dans la nuit du 11 août 2008, Stan Storimans cameraman de la télévision néerlandaise RTL-4, a été tué dans les bombardements russes de la ville de Gori, en Géorgie. Son collègue Jeroen Akkermans, correspondant de RTL-4 à Moscou, a été blessé.
Le même jour, un journaliste géorgien, correspondant, et son chauffeur, ont été tués par un obus qui a touché leur véhicule sur la place centrale de Gori. Une dizaine de reporters ont été blessés.
Ces décès s’ajoutent à ceux survenus la veille de Grigol Chikhladze, directeur de Alania TV, et correspondant de Russian Newsweek, et Alexander Klimchuk, directeur de l’agence Caucasus Press Images et correspondant d’Itar-Tass. Les deux hommes ont vraisemblablement été tués en Ossétie du Sud par des rebelles sécessionnistes lors du franchissement d’un barrage routier.
"Quatre journalistes et un chauffeur ont été tués depuis le début des hostilités dans la province d’Ossétie du sud. Un journaliste grec a été blessé et évacué à Tbilissi ainsi que des journalistes hollandais et israélien. Un reporter américain a été blessé et évacué à Vladikavkaz. Plusieurs journalistes russes ont également été touchés. Ce bilan est déjà lourd et nous appelons toutes les parties en présence à appeler leurs troupes à respecter le travail de la presse et à veiller à ne pas prendre pour cibles des médias", a déclaré Reporters sans frontières.
Par ailleurs, Hilmi Hacaloglu, correspondant de la chaîne turque NTV et envoyée spéciale en Géorgie, son cameraman Cumhur Catkaya ainsi que le reporter de la chaîne de télévision turque Kanaltürk Levent Oztürk et son caméraman Giray Ervin ont été détenus par les forces armées russes pendant plusieurs heures, le 12 août, avant d’être relâchés.
D’après les informations recueillies auprès de NTV, les deux équipes partageaient une voiture qui suivait un convoi en direction de l’Ossétie du Nord lorsque leur véhicule a été attaqué et touché par des tirs. Les journalistes seraient légèrement blessés.
L’Association des journalistes et correspondants diplomatiques à Ankara, en Turquie, a entamé des démarches auprès de l’ambassade de Russie dans le pays ainsi qu’auprès du ministère turc des Affaires étrangères pour obtenir leur libération.
"Nous avons demandé aux autorités russes de relâcher dans les plus brefs délais les quatre journalistes de NTV et de Kanaltürk Levent Oztürk. Nous rappelons avec insistance que les reporters qui couvrent les conflits armés sont des civils et bénéficient, à ce titre, de protections internationales. Aucune arrestation d’un journaliste en train d’exercer son métier ne peut être justifié", a ajouté l’organisation de défense de la liberté de la presse.
RSF 12.08.2008