Le pape a été invité par la reine Elisabeth II, qui est également chef de l'Eglise anglicane, et par les évêques catholiques d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Ecosse.
Le P. Lombardi indique que Benoît XVI se rendra tout d'abord en Ecosse, où il rencontrera la reine Elisabeth II au palais royal d'Edinbourg, à Holyroodhouse. Le pape n'a pas souhaité de réception somptueuse à Londres.
Toujours en Ecosse, il présidera la messe au Bellahouston Park de Glasgow.
A Londres, le pape rencontrera le monde politique, culturel et économique au Westminster Hall.
A Westminster Abbey, il prendra part à une célébration œcuménique.
Enfin, Benoît XVI présidera la messe en la cathédrale catholique de Westminster. Il présidera aussi une veillée de prière à Hyde Park.
C'est à Birmingham qu'il présidera la messe de béatification du cardinal John Henry Newman au Coston Park.
Dans son comuniqué, le P. Lombardi ne fait aucune allusion aux voix s'élevant contre la visite du pape, venus du protestantisme fondamentaliste ou de militants de l'athéisme.
Ce sera la seconde visite d'un pape en Grande Bretagne, depuis le schisme d'Henry VIII, après celle de Jean-Paul II, en 1982.
La visite de Benoît XVI a été annoncée par Buckingham Palace, le 16 mars 2010.
L'ambassade de Grande-Bretagne près le Saint-Siège avait précisé que le pape tiendrait un « important discours » devant les représentants de la société civile au Palais de Westminster, qu'il se rendrait dans les West Midlands pour béatifier le « théologien et éducateur du 19e siècle, le cardinal John Henry Newman ».
Un des autres thèmes de la visite sera « le rapport entre les Eglises chrétiennes et les relations entre les principales confessions », avait annoncé la même source.
Le ministre pour l'Ecosse, chargé par le gouvernement britannique de préparer la visite, M. Jim Murphy, a déclaré : « C'est une visite historique et un moment important. Le pape recevra une bienvenue cordiale de la part des catholiques et des personnes de toute confession. Le pape est le leader spirituel de plus d'un milliard de catholiques dans le monde, dont six millions au Royaume Uni, mais le pape est le Saint-Siège ont aussi une grande influence dans la politique mondiale, dans des domaines comme le développement international, le développement durable et les relations entre les religions ».
Mais il a aussi ajouté : « La visite du pape représente une occasion sans précédent pour renforcer les liens entre le Royaume Uni et le Saint-Siège sur des actions au niveau local et international pour affronter la pauvreté et les changements climatiques, ainsi que l'importance du rôle de la foi pour créer des communautés fortes et unies. Nous aspirons à continuer de construire sur les relations positives développées ces dernières années ».
Pour sa part, le cardinal Keith O'Brien, archevêque d'Edimbourg et St. Andrews, président de la conférence épiscopale écossaise, a déclaré : « Je suis enthousiaste sur le fait que le pape ait accepté la courtoise invitation du gouvernement britannique et je suis sûr qu'il recevra un accueil sincère de la part des catholiques et des membres des autres confessions et des hommes de bonne volonté ».
Il a souligné que l'une des caractéristiques de l'enseignement de Benoît XVI est « de rappeler à l'Europe ses racines chrétiennes et sa culture, et d'être un guide sur les grands thèmes moraux actuels : mon espérance est que nous ouvrions tous nos cœurs à ses paroles ».
Le président de la conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles, Mgr Vincent Nichols, archevêque de Westminster a également exprimé sa joie et il a remercié la reine Elisabeth II et son gouvernement de cette « invitation historique » : « Nous sommes certains que la présence et le message du pape Benoît XVI nous encouragera tous à avoir une vision de la vie dans notre société marquée par la confiance réciproque, la piété et la vérité ».
Et d'ajouter : « La grande tradition chrétienne de foi et de vie qui a tellement formé notre culture a beaucoup à offrir ».
La visite de Jean-Paul II en 1982 marquait le rétablissement de relations diplomatiques complètes entre le Royaume Uni et le Saint-Siège, mais ce n'était pas une visite papale officielle. La visite de septembre 2010 sera en revanche une visite papale avec statut de visite d'Etat : la conférence des évêques d'Ecosse, d'Angleterre et du Pays de Galles participeront donc aux frais de la visite. Un site Internet est consacré à cette visite : www.thepapalvisit.org.uk .
Benoît XVI avait lui-même évoqué ce voyage le 1er février 2010, dans son discours aux évêques d'Angleterre et du Pays de Galles qu'il avait reçus au terme de leur visite ad limina. Le pape avait fait observer que, « malgré l'influence de la sécularisation, il existe des signes d'une foi vivante chez les catholiques », citant l'enthousiasme provoqué par le pèlerinage des reliques de sainte Thérèse de Lisieux, la perspective de la béatification du cardinal John Henry Newman ou la préparation de la prochaine Journée mondiale de la jeunesse.
Pour Benoît XVI, le cardinal Newman a été « un exemple extraordinaire de fidélité à la vérité », lui qui « suivit la bienheureuse lumière partout où elle le conduisit, même lorsqu'il lui en coûta beaucoup » : « L'Eglise a besoin de grands écrivains et de grands communicateurs comme lui, et j'espère que la dévotion qu'il inspire suscitera de nombreuses vocations à suivre son chemin ».
Le pape a précisé que lors de sa visite il aurait l'occasion « de constater cette foi et de la confirmer en tant que Successeur de Pierre », et, a-t-il ajouté, « pendant ces mois de préparation, je veux encourager les fidèles anglais et gallois en les assurant que le Pape les porte dans son coeur et dans sa prière ».
Mgr Vincent Nichols avait souligné : « Nous collaborons avec les ministres et les fonctionnaires du gouvernement pour élaborer un programme bref mais efficace, centré sur le rôle de la foi dans ce que le pape décrit souvent comme une société laïque ouverte et positive ».
« Nous attendons par ailleurs avec joie la béatification du cardinal John Henry Newman, que tous connaissent comme un chercheur converti au catholicisme. Nous voudrions aussi le présenter comme un homme de culture anglaise, un homme de grande stature pour la vie culturelle et littéraire de notre pays. Espérons que cela conduira à une plus grande compréhension du rôle de la foi catholique – de la manière dont elle fait vraiment partie d'un style de vie anglais -, et peut être à un nouvel élan de vocations », a ajouté Mgr Nichols.
L'Eglise catholique d'Angleterre et du Pays de Galles a invité officiellement le pape Benoît XVI à venir en Grande-Bretagne dès mars 2006.
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