Depuis Damas, Gregorios III, patriarche grec-melkite, a tiré la sonnette d'alarme dans une lettre adressée aux principaux chefs d'État d'Europe et d'Amérique, soulignant la fragilisation extrême de la situation des chrétiens d'Orient.
« Peu de médias font le lien entre les révolutions dans le monde arabe et le conflit israélo-palestinien. Ce conflit, à mon avis, a un grand impact sur ces révolutions sanglantes (…) Si ce conflit n'est pas résolu, il y a un grand danger pour cette présence (chrétienne au Proche-Orient) menacée par des facteurs démographiques (diminution des naissances) et politiques ; notamment du fait des tensions qui pèsent sur les petites communautés chrétiennes », écrit Gregorios III. « Quelles sont les perspectives après les révolutions ? » s'interroge-t-il encore, avant d'affirmer : « Le chrétien, en particulier, est très fragilisé devant les crises et devant les révolutions sanglantes. Les chrétiens seront les premières victimes de ces révolutions, en Syrie surtout, mais aussi dans les autres pays arabes. Une nouvelle vague d'émigration suivra aussitôt. »
L'orient le jour