Le pèlerinage de juillet 1962
L’enquête canonique diocésaine de Mgr Catella, a en effet conclu que la guérison de sœur Luigina Traverso, inexpliquée dans l’état actuel de la science, est un "miracle".
L’évêque du diocèse de Tarbes et Lourdes, Mgr Nicolas Brouwet, ainsi que le docteur Alessandro de Franciscis, président du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes présenteront les faits lors d’une conférence de presse, à Lourdes, demain, 12 octobre, à midi.
Soeur Luigina Traverso, Fille de Marie auxiliatrice, souffrait d’une sciatique lombaire paralysante méningocèle, jusqu’à ce qu’elle soit guérie au cours d’un pèlerinage de l’Œuvre fédérative de transport des malades à Lourdes (OFTAL), à Lourdes, le 23 juillet 1965.
Mgr Catella estime que la guérison « doit être attribuée exclusivement à une intervention de Dieu extraordinaire obtenue grâce à l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie ».
Pour arriver à cette conclusion, l’évêque s’est entouré, comme c’est la norme, de la collaboration d’une Commission, composée de médecins, de membres de l’OFTAL, et de prêtres.
« Après une prière prolongée et une étude attentive du cas » l’évêque a voulu signer le décret de reconnaissance du miracle pour l’ouverture de l’Année de la foi.
Les trois étapes de la « reconnaissance canonique »
Rappelons les trois étapes de la reconnaissance d’un « miracle » survenu à Lourdes ou au retour d’un pèlerinage à Lourdes.
La première étape : constatation de la guérison. Si elle a eu lieu à Lourdes et qu’elle fait l’objet d’une « déclaration volontaire et spontanée » du bénéficiaire, son récit est recueilli par le médecin permanent du Bureau médical, aujourd’hui sous la direction du docteur Alessandro de Franciscis. Il évalue le sérieux de la déclaration : véracité des faits et leur signification.
La deuxième étape vise à confirmer ou non la guérison : cette vérification est « interdisciplinaire ». L’Association médicale internationale de Lourdes (AMIL), qui regroupe quelque 12.000 médecins dans 75 pays, est sollicitée, ainsi que l’éventuelle expertise de médecins et de professionnels de santé le souhaitant, quelles que soient leur foi ou absence de foi religieuse.
Du point de vue de l’Eglise, le diocèse de la personne qui a été guérie met en place une commission présidée par l'évêque, pour apprécier la manière dont est vécue cette guérison dans toutes ses dimensions.
Mais la proclamation de la guérison n’est pas systématique : la personne peut ou non en faire part.
Troisième et dernière étape : la ratification de la guérison. Elle suppose les deux expertises, des médecins et des pasteurs.
Dans un premier temps la guérison est « certifiée » : après une expertise médicale et psychiatrique complète, le Comité médical international de Lourdes (CMIL) garantit le « caractère exceptionnel » de la guérison dans l'état actuel des connaissances scientifiques.
Dans un second temps, la guérison est « proclamée » : après avis positif de la commission qu’il préside, la « reconnaissance canonique » du « miracle » dépend de l'évêque du diocèse de la personne guérie.
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