On le fête le 5 novembre. Il avait commencé par désobéir.
En effet, c'est contre la volonté de ses parents qu'il était entré au séminaire de Parme, à l'âge de 18 ans. Déjà, la vie de saint François-Xavier avait fait naître en lui le désir d'être missionnaire. Un peu avant son ordination il fut frappé d'une maladie mystérieuse dont il fut guéri en se rendant dans un sanctuaire marial.
A partir de 1888, il exerça son ministère comme prêtre diocésain. Mais le 3 décembre 1895, fête de saint François-Xavier, il fonda un séminaire pour la formation des missionnaires. Trois ans plus tard, il fondait la Congrégation de Saint François-Xavier, pour les missions étrangères.
Bientôt, il envoyait deux missionnaires en Chine et fondait une société de soutien des xavériens outre-mer. Cela ne l'empêchait pas de mener de front d'autres responsabilités apostoliques au niveau diocésain. Le 11 juin 1902, il prononçait ses vœux avec les xavériens et commençait une vie faite de visites apostoliques et de programmes de formation. L'année suivante, quatre nouveaux missionnaires étaient envoyés en Chine, et le premier évêque xavérien était consacré.
Lui-même devenait évêque de Parme en 1907 : il se sentait désormais le « berger de deux troupeaux » à des milliers de kilomètres de distance. En août 1918, il devint aussi le président de l'Union des missionnaires italiens. En 1928, il visitait lui-même les missions de Chine, revenant par la Sibérie, en train.
A sa mort, le 5 novembre 1931, les xavériens étaient répandus en Asie, en particulier au Japon, aux Philippines, à Taïwan, mais aussi en Afrique, aux Etats-Unis, au Brésil, au Mexique, et en Espagne.
Sabine Kamariza, du Burundi, guérie par l'intercession du P. Conforti, présentait les offrandes à la fin de la proclamation des nouveaux bienheureux par le pape Jean-Paul II, en 1996. En effet, par son intercession, elle a obtenu une guérison extrêmement rapide, complète et durable d'une tumeur du pancréas vraisemblablement de nature cancéreuse.
Un autre miracle, survenu après sa béatification, a permis sa canonisation. Il a été reconnu par Benoît XVI en juillet dernier. Il s'agit de la guérison d'un enfant brésilien, Thiago João Dos Apostolos Souza, qui souffrait d'une hypoxie grave du cerveau survenue du fait d'un arrêt cardio-respiratoire prolongé du nouveau-né, extrêmement prématuré, et souffrant d'une sepsie généralisée. Sa guérison a eu lieu au Brésil, dans le diocèse de Belo Horizonte, en août 2003.
Anita S. Bourdin
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